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Le Québec l'un des poumons de notre planète.

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"Que c'est vert ! Que c'est beau !"

Voici les premiers mots avec lesquels j'ai salué nos amis québécois qui venaient nous chercher à l'aéroport. Nous venions de survoler Montréal et ses grands environs. Une ville, une grande ville et pourtant l'impression première que m'a laissée ce vol était le vert ! Par la suite, notre voyage, qui nous a entraînés loin des mégapoles, a confirmé ce sentiment. Des arbres à foison dans les jardins publics et privés, des pelouses fraîchement tondues jusqu'aux abords des rues des cités, des forêts à perte de vue. Le Québec est sans nul doute l'un des grands poumons de notre planète. Par chance, il est sous la protection de ses habitants pour lesquels les mots respect de l'environnement ne sont pas vains. Avec une vigueur rare, ils protègent leur nature contre tout, contre tous et même contre eux-mêmes.

Diversité de l'écosystème forestier

Selon la latitude et l'altitude auxquelles nous nous trouvons, nous observons des grandes disparités au sein de la forêt québécoise. Commençons par les rives du fleuve. Celles-ci sont agrémentées d'une forêt mixte qui remonte le long des contreforts des chaînes de montagnes qui habillent le Saint-Laurent. Le bouleau jaune, l'érable à sucre, l'érable rouge, le frêne blanc, le hêtre d'Amérique, le noyer cendré, l'orme d'Amérique, le tilleul d'Amérique, le caryer cordiforme et le chêne rouge d'Amérique sont parmi les variétés les plus communément rencontrées. La forêt dense recouvre plus de 750 000 kilomètres carrés du Québec. Alors, nous ne serons pas surpris d'ajouter quelques feuillus supplémentaires que l'on retrouve un peu partout dans le centre et dans le sud du territoire, ainsi ajoutons à l'appel le bouleau à papier, le peuplier baumier, quebecle peuplier faux-tremble, le sorbier décoratif... Entre les sommets des montagnes et cette forêt mixte, les conifères se taillent une place de plus en plus grande et le pin blanc d'Amérique et le Thuya d'Occident viennent s'ajouter au décor. A mesure que l'altitude s'élève dans les chaînes de montagnes, les conifères deviennent plus nombreux et le sapin baumier, le pin gris, l’épinette blanche, l'épinette noire, le mélèze laricin, la pruche deviennent les rois incontestés.

En partant du Sud vers le Nord, la transformation climatique est visible, la forêt de feuillus laisse la place à la taïga, une forêt boréale composée exclusivement de conifères, c'est le dernier rempart de la forêt avant la toundra. En remontant vers le cercle arctique, la taille des arbres s'atrophie. Seule la partie sous le vent pousse. Puis les conifères s'espacent et laissent le terrain à la toundra composée d'herbacées, principalement de lichen. Elle forme un cercle autour du pôle de plus de huit millions de kilomètres carrés.

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La faune

Un si grand territoire ne peut qu'abriter une faune exceptionnelle et diversifiée. Voici quelques un des animaux que l'on peut rencontrer.

Nous avons eu la chance au cours de notre séjour d'observer des animaux terrestres de grande taille tels que l'ours noir, le cerf de Virginie (chevreuil) et l'orignal. Nous avons été encore plus chanceux sur le fleuve et avons croisé des bélugas, des phoques, des rorquals communs et nous avons vu sauter plus de quinze fois un rorqual à bosse. Parmi les plus petits animaux terrestres, nous avons pu observer l'emblème du Canada qui est le castor et l'adorable marmotte, l'agile écureuil gris, ou le petit tamia espiègle. Dans la gent ailée, nous ne comptons plus les geais bleus, les cardinaux, les chardonnerets, hérons, goélands et autres mouettes.

quebecNous n'avons pas croisé tous les représentants de la faune, mais sachez qu'il y a aussi au Québec les célèbres caribous et ours polaires. Toujours dans les grands animaux terrestres, vous aurez peut-être la chance d'observer un couguar, un coyote, un loup de l'Est ou un lynx roux (ou chat sauvage), un renard polaire ou un renard roux. Parmi les petits animaux outre le castor canadien, il y a la couleuvre, le lièvre d'Amérique, l'odorante mouffette, le raton laveur...

quebecLes grands mammifères marins remontent l'estuaire, surtout à la période estivale, jusqu'à l'île d'Orléans. On y croise la Baleine à bosses, la Baleine bleue, la Baleine noire de l'Atlantique Nord, le Cachalot macrocéphale, le Dauphin, l'Épaulard, le Petit Rorqual, le Phoque du Groenland (loup-marin) et le Rorqual commun.

Parmi les autres animaux marins, les crustacés tels le crabe des neiges, la crevette et le homard sont appréciés pour la bonne chère. Les eaux intérieures abritent le brochet d'Amérique, le doré jaune, l'esturgeon noir d'Amérique, le maskinongé, la morue de l'Atlantique,quebec la ouananiche, la perchaude, le poulamon atlantique (petit poisson des chenaux), le saumon de l'Atlantique, la truite arc-en-ciel.

L'aigle royal, le faucon pèlerin, la crécerelle d'Amérique, le harfang des neiges, le hibou des marais, le hibou moyen-duc survolent les terres du Québec. Autour du fleuve et de l'estuaire on trouve aussi la bernache du Canada (outarde), le cormoran à aigrettes, le fou de Bassan, le goéland argenté, le grand héron, la grue du Canada, le macareux moine, le plongeon huard. Au printemps, d'adorables petits colibris viennent passer les beaux jours au Québec. Toutes les galeries des maisons possèdent des abreuvoirs rouges, que les habitants remplissent d'eau sucrée dont se délectent les Colibris à gorge rubis (Archilochus colubris), quebecl’espèce la plus commune et la plus répandue de la famille des colibris (oiseaux-mouches) au Canada.

Partout, nous avons entendu et croisé le grand corbeau et la corneille d'Amérique.

Les animaux d'élevage comptent les bovins, l'agneau, le cheval, le mouton, le porc, les volailles domestiques et le bison. Ce dernier fera l'objet d'une rubrique particulière dans ce dossier sur le Québec.