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 "Fait frette!"

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Au Québec nous retrouvons des saisons marquées. Les Québécois aiment ce rythme de changements annuels. Même si certains espèrent chaque année que l'hiver ne viendra pas, rien ne les ferait adopter à bras ouverts des climats où la chaleur moite est présente toute l'année et où les arbres toujours verts ne leur annoncent jamais la saison à venir. Ils disent avec sagesse, qu'il "n'y a pas de bon ou de mauvais climat, il n'y a que de mauvais habits et des mauvais équipements".
Pour tout vous avouer, je les admire ! Ils n'aiment pas que je dise cela, parce que, de leur point de vue, ils ne font rien d'extraordinaire... Jugez vous-mêmes !

Dès que le printemps annonce 10 degrés, ils sortent dans leur jardin en short et petit chandail sans manche. Mieux, les enfants courent torse nu, quand en plein hiver, la température passe de moins trente-cinq degrés à moins cinq degrés! Et dire que je mets une petite laine lorsque sous nos Tropiques, la température "tombe" sous 25°!

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A tout dire, les Québécois profitent des beaux jours avec plus de fougue que nulle part ailleurs ! Ici, ils savent que ce n'est jamais pour longtemps. Ils ont adapté leur mode de vie, leur maison, leur manière de se vêtir aux hivers longs. Ils se couvrent la tête, les mains, les pieds correctement, ça c'est la première règle à respecter. Le reste des vêtements est adapté aux conditions. Il ne leur faut pas des couches et des couches et ils ne jouent pas comme les touristes à l'oignon qui rajoute ses pelures pour se protéger contre les affres !

Pour tout vous dire, plus d'un Québécois a ri de bon coeur en me voyant au printemps aux îles de la Madeleine habillée comme un Bibendum ! J'ai porté jusqu'à 8 couches dont 3 de polaires. Mais, ils me trouvaient particulièrement frileuse! J'ai rencontré une Niçoise qui avait adopté le Québec et qui préférait par-dessus tout l'hiver! Mon capitaine lui-même ne rêve que de randonnées avec des chiens de traineau et de voir les glaçons du fleuve. Il y en a donc pour tous les goûts...

Quatre saisons très contrastées se succèdent au Québec.

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Le printemps est très court et peut se révéler doux, surtout dans le sud du pays. La brume est omniprésente sur les abords du fleuve. Mais lorsque le voile se déchire, quel délice ! Je vous recommande le printemps, tout le monde parle de l'automne et de ses couleurs spectaculaires, personne ne vous dit qu'au printemps, la forêt revêt un manteau chamarré. C'est un camaïeu de verts qui étincellent même sous les cieux les plus gris. Un ravissement qui emporte le coeur dans une farandole de teintes si pétillantes...

L'automne est court lui aussi. Et, tout le monde le sait, il est particulièrement coloré. C'est la période où les télévisions et radios voient fleurir dans leurs prévisions météo un nouvel indice : celui de la couleur de la forêt !

Les saisons les plus marquées sont l’été  et l’hiver .

L'été est court lui aussi. Les Québécois ont tendance à dire qu'il faut s'y précipiter entre le 30 juillet et le 1er août... Les indices climatologiques comptent pour leur part deux mois d'été. Cette saison voit des jours chauds à plus de 30° ce qui représente une réelle canicule. L'été est humide, les fins de journée sont parfois le théâtre d'orages violents avec des trombes d'eau. Les Québécois profitent de cette saison pour planifier une suite ininterrompue de festivals à travers le pays : festival de jazz, du rire, du feu d'artifice... Spectacles dans les rues sur l'histoire du pays ou représentations très prisées du Cirque du Soleil... Tout est sujet à la fête et ils ont raison !

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L'hiver est la saison la plus longue du Québec. Bien sûr il est froid et enneigé. Les premiers flocons tombent en novembre et ne s'arrêtent qu'en avril. Les températures dans les régions les plus habitées de la vallée du Saint-Laurent peuvent descendre sous la barre des -40 °C. Mais cela ne dure pas tout l'hiver. Le thermomètre oscille, toutefois, sous la barre de zéro. Au nord de la ville de Québec, à l'exception du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le climat devient de plus en plus rude, ce qui rend l'agriculture plus difficile. Dans le Nord du Québec, en raison du climat type arctique, celle-ci disparaît complètement. Et il ne reste que la chasse ou la pêche comme activité dans cette région où le dégel n'est que de courte durée voire inexistant.