L'Effet Boomerang

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Bonjour,

Nous quittons les excès et les miasmes de Bangkok avec soulagement et rejoignons Sydney avec délice. En chemin, nous perdons 30 degrés, nous passons de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud, et du printemps à l'automne. Il faisait 40 degrés en Thaïlande, il fait à peine 10 degrés dans la mégapole australienne. Cela rafraîchit nos neurones et nous fait rentrer de plain-pied dans l'hiver austral qui s'annonce capricieux.

Le changement que nous subissons ne se ressent pas uniquement au niveau climatique. Sydney est une ville propre, "bien rangée", "sophistiquée" on a la sensation d'y respirer un air "aseptisé" et ceci exprimé dans le sens positif du terme. La ville, son architecture, ses parcs sont si parfaits, que nous pensons "sérieusement" que les haies des jardins sont taillées au coupe-ongle. Nous sommes loin, très loin du mythe du "crocodile Dundee". Sydney a longtemps souffert d'une image de "bout de brousse". Je suis certaine qu'il fut un temps, où tout le monde pensait que les voitures y tamponnaient des kangourous tandis que des koalas accrochés aux branches ruminaient leurs feuilles d'eucalyptus en regardant passer de vieux trucs poussiéreux.

Ôtez-vous cette image de la tête! Sydney est l'une des villes les plus modernes que j'ai vues. En général je les fuis, je ne les aime pas, mais ici, il n'y a rien de pédant, tout est perfection et conçu afin d'améliorer la qualité de la vie des habitants. Ici je me suis baladée le nez en l'air, main dans la main avec Dom qui en citadin averti apprécie toutes les qualités de Sydney. Nous nous promenons d'un point à l'autre de la ville, traversons de grands espaces verts où s'ébattent des perruches aussi colorées que bruyantes, et où séjournent paisiblement des mouettes qui côtoient des ibis noirs et blancs au long cou. Dans ces parcs, nous nous régalons de voir les Sydneysiders (habitants de la City) prendre leur déjeuner sur l'herbe, non loin d'oiseaux que nous n'avions jamais vus et que nous serions bien en peine de qualifier sans l'aide d'une encyclopédie ornithologique.

Les Sydneysiders aiment prendre un bain de soleil, pendant leur pause sur les pelouses qui bordent la baie immense. Chaque dimanche, nous avons la sensation qu'une régate se dispute dans la baie. En réalité, les Sydneysiders n'achètent pas de bateau pour les regarder se dandiner entre deux amarres. Ils tirent des bords dans leur baie.

Les habitants donnent à cette ville une ambiance des plus décontractées. En pleine semaine, hors période de vacances, nous voyons les hommes d'affaire marchant d'un immeuble à l'autre, en bras de chemise, pantalon de toile, sans aucun téléphone à l'oreille, pas un porte-document. Ils travaillent tous, personne ne donne l'image d'un tire au flanc, mais tous semblent n'avoir besoin que d'eux-mêmes, de leur compétence intrinsèque, sans aucun artifice moderne. Ne vous leurrez pas : les téléphones sont minuscules, et attendent dans la poche de chemise, le porte-feuille dans la poche arrière du pantalon.

Cool Attitude exigée!

Sydney pourrait pourtant se targuer d'un certain snobisme. Elle est l'une des villes les plus chères du Pacifique, elle est classée 15e au rang des villes les plus onéreuses de la planète. Quelques mètres carrés bien placés se comptent en dizaines de millions de dollars. Ici, nous ne pouvons rien nous permettre! L'immobilier, le vestimentaire, l'alimentaire... la moindre activité est hors de prix. Voici encore une différence avec l'Asie, où "tout n'est pas cher". En revanche, ici, nous n'avons pas peur de nous faire "fourguer" une copie "à bon prix" toujours trop chère. La qualité est exigée. Par contre, tout ce qui touche à l'électronique, les technologies actuelles sont à un prix plus que raisonnable. Je comprends les Néo-Calédoniens qui nous conseillaient d'y faire nos courses.

Sydney sait mêler les contraires inhérents aux mégapoles. Avec ses 5 millions d'habitants, elle est à la fois dense et aérée, tumultueuse sans céder au vacarme, dynamique sans être stressante, urbaine sans oublier la nature qui l'encercle. Elle est au centre de deux éléments opposés : ses rivages au bord de l'océan Pacifique offrent les plus belles plages, tandis que les Blues Mountains tapissent la partie ouest de la ville.

"Sydney est comme un navire en pleine mer. C'est une capsule de modernité, dans un océan sauvage". Tout autour de Sydney, la quintessence australienne reprend le dessus. Les parcs nationaux occupent 30% de la zone citadine. Les villes, si elles regroupent la majorité de la population n'occupent que 2% du territoire australien, le reste, soit 98% sont constitués de montagnes, de rivages infinis, du bush et de déserts. A l'intérieur de la cité, nous vivons la civilisation au sens large, hors de la ville, tout n'est que pays sauvage, contrées immenses, paysages surprenants et splendides qui n'attendent que nous. Pourtant... nous devons repousser cette "exploration", le dollar australien très haut, rend ce voyage hors de prix.

L'image que je vous livre de Sydney n'a pas toujours été vraie. Imaginez, les premiers colons débarqués ici de force, il y a 200 ans. Ils n'étaient sans doute pas rassurés devant les tribus aborigènes qui voyaient leurs terres spoliées sans leur accord. L'endroit a dû leur paraître aussi unique qu'étrange, du "jamais vu jusqu'alors". Sans repères, ils étaient projetés au coeur d'une faune du bout du monde dangereuse, mortelle. Les premiers temps ont été particulièrement douloureux pour tous : colonisateurs et colonisés (!) Jusqu'en 1950, la ville souffrait d'éloignement et traînait un sentiment d'infériorité. Elle était "l'ancien bagne du bout du monde", celle qui avait accueilli les exilés de la vieille Angleterre, les rebus d'une société brillante. Dès 1950, les Sydneysiders se mettent en marche pour offrir à leur ville une réponse à cette réputation trop longtemps subie. Ils commencent par bâtir l'Opera House. Sa réalisation dure 20 ans, mais il donne toute la structure à la ville qui trouve en lui, l'image internationale qu'elle cherchait.

En deux siècles, la ville a trouvé son rythme. Au départ, isolés du reste de la planète, les habitants ont su recréer un monde qui leur permet aujourd'hui de s'y sentir "chez eux". Les voyageurs qui la découvrent n'ont plus la sensation d'être "au bout du monde", mais au coeur de la civilisation. Pour arriver à ce résultat, tout a été fait! Des choses avouables... d'autres non. Nous ne sommes pas là pour refaire l'histoire... Indéniablement, Sydney a défié tous les paris et les a remportés.

Nous repartons de Sydney vers la Nouvelle-Calédonie où nous sommes censés n'y passer que quelques jours. Le temps de faire le carénage, et ... "hop retour en Australie en bateau". Mais, la vie de voyageur colle plus facilement aux opportunités qu'aux horaires, et les quelques jours prévus se transforment en semaines. Nous retrouvons sur place nos amis, et nous avons bien du mal à les quitter. Ils apportent à notre second séjour en Calédonie une impression plus juste de ce pays que celle que nous avions en le quittant pour l'Asie.

Nous partons sur Ouvéa, île la plus septentrionale de l'archipel des Loyautés. Je rêvais d'Ouvéa, je n'imaginais pas quitter la Calédonie sans voir ce bout d'atoll qui lentement se laisse submerger par l'océan. Il en reste un croissant de sable fin, un demi-lagon, les groupes nord et sud d'îlots nommés Pléïades. Bref, tous les ingrédients du rêve-lagon sont ici réunis : une plage longue de dizaines de kilomètres, du sable blanc, immaculé, éclatant, le lagon et ses couleurs translucides. Tout est limpide, même l'horizon par mauvais temps. Les pieds s'enfoncent comme dans la farine, sur un cordon de sable immense... à perte de vue.

Nous sommes seuls, ou presque... pour trouver quelqu'un, et le photographier, il faut trouver l'angle! Un pêcheur kanak, son filet sur l'épaule pour la "chasse à l'épervier". Il n'y a pas d'épervier ici... c'est une expression! Une manière de lancer le filet, comme un oiseau se jetant sur le lagon. Ici, personne ne triche, et surtout pas les pêcheurs! Ils sont là, debout, face à l'océan, sans lampes violentes pour "pêcher à tout prix"! Ils respectent l'élément qui donnera, ou ne donnera pas.

Qu'il est beau, notre pêcheur kanak sur fond de lagon aux eaux lumineuses!

Des eaux défendues par un peuple qui aime sa terre, son lagon, son environnement sur lequel il pourra compter dans les générations futures. Le peuple kanak me fait penser au peuple corse. Certains drapeaux accentuent cette impression : têtes noires, fronts cerclés d'un bandeau rouge. Passionné, profondément attaché à sa terre, le peuple kanak couve en son coeur une violence sourde, un sentiment lourd. Un oeil sombre et intimidant... Voilà le regard des Kanaks! Mais ce regard se plisse et la bouche dessine un sourire lorsque l'étranger passe. Et s'ils défendent leur terre, ils accueillent avec gentillesse et générosité de coeur.

Impossible de séjourner à Ouvéa sans penser à ce que tout le monde, ici, nomme "les événements"! Ils ont marqué les mémoires : Dix-neuf Kanaks, et six gendarmes y ont laissé la vie en 1988. Une histoire sombre. La démesure du pouvoir, les erreurs fomentées par les ambitions respectives de Mitterrand et de Chirac se heurtant à la passion d'un peuple. Qui a raison? Impossible d'énoncer tout cela sans se mêler de politique. Et... je ne suis pas "un animal politique". Je suis humaine, je n'aime pas le sang versé, les conflits, et tout ce qui se mélange de manière incompréhensible parfois manipulée pour faire une sauce aigre, trop aigre qui laisse à jamais un arrière-goût.

Tout ce que je peux dire c'est que le monument des "Dix-neuf", qui commémore "les événements" est très, très impressionnant! (...)

Dix-neuf totems érigés sur fond de lagon au centre de l'île. Les sculptures appellent le regard et fascinent. J'ai craint un moment que les insulaires n'acceptent pas que je photographie, qu'ils trouvent mon geste déplacé. Mais en réalité, les Kanaks m'encourageaient à prendre des photos. Ils me souriaient, et me lançaient un geste qui disait :"vas-y, c'est bien! Continue!"

Je suis sortie de cet endroit, le coeur complètement chaviré.

Ouvéa est la petite soeur oubliée des Loyautés. Au moment où nous y étions, les familles attendaient une livraison de gaz depuis un mois et demi. Pas un paquebot ne vient ici, et même les barges d'approvisionnements se font rares. Une vie rude au paradis! Le paradis est à ce prix là! Cela fait plus de trois ans que nous vivons le Pacifique, et ses îles paradisiaques. Il faut vivre au quotidien avec les insulaires pour peser chaque lettre, chaque consonance, du mot "paradis", synonyme "d'éloignement" et son corollaire : "on se passe de tout".

Je pourrais vous parler d'Ouvéa pendant des lustres, tant j'ai aimé ses couleurs lagons, ses trous d'un bleu profond qui accueillent les tortues marines, ses cases chapeautées de flèches faîtières, son ambiance de "bout du monde" et sa lumière.

Nous revenons sur la grande île, Dom a contracté une sciatique, une capsulite à l'épaule et une bronchite. La météo hivernale des régions australes est capricieuse elle affecte l'état de santé de Dom, mais également la dernière traversée vers Brisbane où nous laisserons le bateau. Nous décidons dans ces conditions de confier le bateau à un équipage professionnel. Pendant ce temps, nous prolongeons le bonheur de rester avec nos amis calédoniens, Sylvie et Dominique.

J'ai le bonheur de découvrir la navigation sur le lagon à bord du bateau de nos amis. Ou devrais-je dire le pilotage? En effet, Dominique me confie le "volant" de son bateau à moteur Aventura. Ce qui fera dire à certains de nos amis "voileux" que "je suis passée du côté de la force obscure". Peut-être? Mais lorsqu’on aime, on aime sans condition, et ce petit bateau, maniable me permet de découvrir des îlots de rêves, comme le Grand Tenia dans l'ouest du lagon calédonien. Quel régal! Cent pour cent de plaisir!

Au moment de quitter nos amis, ils nous offrent une balade sous le signe de la boucle qui se referme. Ils nous emmènent dans le grand sud. Nous retrouvons ces terres rouges, sans nuances, tout en contraste qui nous avaient tant séduites à notre arrivée en bateau, en octobre 2012.

Que de temps passé! Que d'expériences vécues depuis!

Du haut d'un promontoire, le panorama s'ouvre sur la baie où nous avons mouillé pour notre première nuit calédonienne en octobre 2012. Je m'étais demandé alors, ce que donnait la vue inverse : la mer vue de la terre, puisque j'étais dessus. Je découvre, cette terre rouge qui s'accroche aux pieds, qui se lève à la moindre brise. Le village de Prony, tellement chargé de cette ambiance d'ancien bagne, ces baies où seul un bateau est à l'ancre, dans le clapot que lève le vent thermique, les rivières, les oiseaux qui chantent à tue-tête. Quel monde étrange et fascinant que ce "grand sud calédonien".

Je fais abstraction de l'usine de nickel, que l'on a vu de très loin...

Dans un beau visage, l'on ne fixe pas la verrue de la narine gauche, mais l'on observe avec attention l'expression, l'éclat du regard, les pommettes rosées... Alors, pourquoi braquer mon objectif sur Goro l'usine du Sud ? Je me régale et mon objectif s'aventure dans les méandres de la baie immense qui nous a accueillis à notre arrivée.

Et voilà... "la boucle calédonienne est bouclée" me dit mon amie Sylvie. Hé oui!

Entre temps, notre bateau est arrivé sur Brisbane, Dom va mieux, bien que son dos le fasse toujours souffrir. Nous rejoignons son bord en avion, pour le préparer et le confier à notre brokeur australien. Nous ne voulons plus nous occuper de la vente (trop compliqué lorsqu’on est itinérant) et laisser les professionnels agir. Nous bichonnons donc notre Etoile pour la dernière fois, Dom me dit en la quittant, qu'elle est plus belle encore que lorsque nous l'avons acquise. Moi je pleure à chaudes larmes notre séparation à jamais.

L'hiver est bien installé à Brisbane en ce mois de juillet. Au 14 de ce mois, j'ai plus envie de fêter Halloween et d'allumer des bougies dans des citrouilles que de lancer des feux d'artifice et de sortir les robes à volants. En 10 ans de voyage, nous nous sommes trop tropicalisés, et la fraîcheur ambiante me pousse sous la couette.

Sur la côte est de l'Australie, les retraités se baladent à vélo, parfois en tricycle, en basket, avec leurs chiens. Le rivage est aménagé, de pistes cyclables, de promenades, de BBQ, de tables… Tout en environnement propice à créer une qualité de vie bien rangée. Je pense n’avoir jamais vu un pays aussi propre que l’Australie. Déjà à Sydney, je vous avais confié cette impression qui se confirme. Les quartiers ont parfois des allures de « Hollywood ». J’y vois des appartements, ou des maisons comme on en trouve dans les magazines en se disant : « cela n’existe pas ». Tant tout est à sa place, sans fausse note, comme si personne n'y habitait vraiment.

Pour autant, rien n’est snob. Les gens nous saluent, tentent de discuter. Lancent : "what a beautiful day » lorsque le soleil brille. Les Aussies (comme ils se nomment ici) détestent paraître prétentieux. La « cool attitude » est de mise ici aussi, et chacun est prêt à tout moment à dégainer un « no worries ». (pas de soucis).

J’aime! Nous aimons!! Nous aimons beaucoup l'ambiance aussi!!!

Nous nous régalons de quelques incursions dans le Queensland. Nous préférons l'arrière-pays, aux cités balnéaires trop bétonnées que sont les trop prisées "sunshine et gold coast". Hors des cités balnéaires, les montagnes aux allures de far West, baptisées, Glass House (vitres de maison) par James Cook qui croisait au large en 1770 sont vraiment atypiques. Le soleil frappant les parois de ces anciens volcans, lui fit penser aux vitres d'une maison. D'où le nom! Pour nous, il est parfois difficile dans ces nuages bas de l'hiver australe et ses pluies battantes de décerner toute cette poésie réfléchissante! Sur la route, je m'amuse à commenter les panneaux, nous indiquant de faire attention aux Koalas, aux kangourous... et autres animaux sauvages peuplant ces forêts denses, humides, très très humides! Je suis persuadée que nous n'avons aucune chance de rencontrer un de ces animaux autrement que dans ces zoo, trop nombreux et déprimants. Mais, ô surprise! Tout à coup, deux wallabys traversent la route juste devant nous! Chance, hasard... et pur bonheur!

Au nord de Brisbane, entre Maleny, Montville et Mapleton. Les paysages sont dignes de la Bourgogne (en France!) et de ses vallées végétales. Mais !!! Grande différence avec la Bourgogne où j'ai vécu dix ans en imaginant un réchauffement planétaire qui m'amènerait l'océan au pied des collines verdoyantes : ici, l'océan est omniprésent. Quel bonheur de voir des vaches paître dans des champs à l'herbe grasse sur fond bleu outre-mer!

Les villages et les paysages ont des allures de films de John Waynes, les demeures ressemblent à celles de "la petite maison dans la prairie", l'ambiance "feuilleton de mon enfance" est très réussie! Et pour ne rien gâcher, au creux de parcs nationaux qui abritent des oiseaux piaillant plus que dans un film de Tarzan, nous débusquons des cacatoès, et des cascades hautes de plusieurs dizaines de mètres!

Il est temps pour nous de laisser, à regret, le continent australien, dont nous n'aurons aperçu ses beautés que par le petit bout de la lorgnette. Nous nous en satisferons jusqu’à ce que nous puissions nous permettre une visite complète de cette île géante.

Nous attendrons que le dollar australien devienne plus « raisonnable » à défaut de demander à l’Australie d’appliquer une baisse générale des prix. A ce sujet, plusieurs Australiens, nous ont confié être "admiratifs" du tempérament français. Ils trouvent leurs compatriotes trop faibles pour réagir et se battre pour leurs droits. Ils aimeraient prendre exemple sur les Français, qu’ils voient comme des « Révolutionnaires» dans l’âme. Et bien là… je dois vous avouer que je n’aurais jamais imaginé que le caractère « râleur » des Français pouvait récolter un tel succès! De là à y trouver un encouragement... (???) ...

Faute d’une révolution immédiate qui couperait la tête à tous les prix exorbitants, nous ne pouvons, sans mettre à mal notre budget, rester plus longtemps. Nous avons un temps hésité, et projeté partir vers l'Indonésie qui aurait reposé nos finances. Mais la première expérience dans ce coin de la planète ne nous a pas inspiré un enthousiasme suffisant. Nous y reviendrons un jour peut-être? Décision est prise de reprendre le chemin de l'amitié et celui vers lequel notre coeur nous porte : retour vers la Polynésie!



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Deux touristes s'amusent en Australie !