La présence étrangère, commence au Vanuatu, comme partout dans le Pacifique par l'installation des missionnaires, au dix-neuvième siècle. A la toute fin du dix-huitième un embryon de colonisation débuta, mais de manière lente et désorganisée. Causant un tort énorme à une culture ancestrale peu encline à s'en laisser imposer par des forces externes. L'archipel est converti au christianisme à partir de 1860. Puis des colons, majoritairement anglais et français, s'installent. À l'origine provisoire, ce régime, instituant une duplication de toutes les instances et tous les services sur l'île, perdure et finit par être accepté par les colons. En 1906 est signé par les deux puissances le régime colonial définitif de l'archipel : le condominium des Nouvelles-Hébrides. Il est cependant peu favorable aux peuples des îles. Au contact de l'Européen, la population indigène décroît dramatiquement jusqu'à être divisée par cinq.
L'archipel qui avait été baptisé par James Cook, "Nouvelles-Hébrides", trouve un nom qui unit tout un peuple : Vanuatu.
Ce qui signifie, la terre qui se dresse, ou la terre qui reste debout en langue vernaculaire du Nord des îles.
Le peuple prendra le nom de Ni-Vanuatu. Une gentilité difficile à utiliser, car elle reste soudée à un substantif peu apte à se décliner en tant qu'adjectif. Il existe des "Vanuatais" ou des "Vanuatuans", dans les dictionnaires et certains Atlas, mais ils restent peu utilisés sur place. Les Australiens ont coupé le mot d'origine pour en faire des Ni-Vans... et du coup la plupart des francophones, trouvent pratique de dire nivans, nivannes... etc. Il est probable que ce terme gagne en ampleur avec le temps. N'en déplaise aux "puristes" qui se battent pour écrire en français "Vanouatou"... et protester contre l'évolution des termes de gentilité. Mais après tout, personne n'aura jamais raison, et laissons les Ni-vanuatus décider de leur vocable. Ils ont obtenu l'indépendance, ce n'est pas pour s'en laisser imposer par des grammairiens grincheux ;-)
Vous le voyez, le drapeau réunit tout ce qui fait la nation du Vanuatu. Pour souligner cette importance, l'hymne du pays est jalonné de termes humains qui unissent tous les frères nourris d'un même sol. Un hymne plein d'espoir et de fougue de la jeunesse de ce pays (58% de la population a moins de 20 ans)
Cet hymne, des "Mota" (Mothers ou Mama) nous l'ont chanté sur l'île de Malo, elles étaient drapées de l'étendard nivan... une grande émotion autour de nous, très communicative!