LE VILLAGE DE PAREA

 


Parea, s'endort tranquillement pour raison de "crise économique"...


La baie d'Avea abrite un village tranquille de Parea, fait d'une succession de pensions-restaurants entrecoupées de longues haies d'hibiscus et de terrains donnant sur le lagon. Quelques maisons privées, un artiste peint sur matière végétale. Un relais et hôtel affiche trois étoiles bien défraîchies. De tout ce milieu touristique très endormi, la pension Tara est réputée pour son ma'a du dimanche (repas cuit au four tahitien). Nous réservons notre table auprès d'une adorable vahiné d'un âge certain, mais d'une douceur et d'un accueil velouté.


Plus loin une pension fermera ses portes pour raison de "crise économique" dans quelques jours. La vie s'écoule pacifique malgré l'adversité, et il nous semble lire sur chaque front :


Aita pea pea!
Le pa ni pwoblem polynésien colle à la peau de Huahine.


Voyez ce banc, qui attend son propriétaire sous un arbre, à l'abri de la pluie fine dominicale. Un banc de bois que son maître d'oeuvre a pris soin de recouvrir d'un molleton et d'une couverture plastique... et trop jaloux de sa tranquillité, il l'a enfermé dans une haie de barbelés. Sans doute est-ce le symbole de Huahine? Une trêve dans ce monde, un moment puissant de silence, une paix jalousement gardée...


Autre image, celle de ce badamier ou Autera'a (en tahitien) qui accueille au sein de ses racines en forme de pieds d'éléphant un cocotier. La symbiose entre ces deux arbres est parfaite. L'autera'a affiche plus de 120 ans. Beau mariage! Belle longévité qui me laisse rêveuse!


Comment résister à cette "salle de bain" spartiate ouverte sur le lagon. Je ne vous ai pas photographié les sanitaires des dames. Les murs entièrement tressés de feuilles de cocotiers, le toit en pandanus (sans jeu de mot!) la porte difficile à tirer, tout un intérieur brinquebalant, mais entièrement naturel! Quelques maisons sont du même type, bricolage écologique qui laisse penser qu'ici, plus qu'ailleurs on ne se fait pas beaucoup de soucis!


Plus loin, un marae, s'ennuie tellement de ses ancêtres au bord du lagon, que des jeunes viennent lui tenir compagnie. La bière locale Hinano à la main de grandes enceintes dans le pick-up et voici qu'ils déversent sur le lieu de culte une cascade de décibels si bourdonnantes que nous avons l’impression d'être sourds. A coup sûr, ils réveillent les tupunas pour de bond... Je pensais que les marae et leur "mana" étaient encore craints de nos jours?


Huahine Huahine Huahine Huahine Huahine Huahine Huahine Huahine
 
© Droits réservés 2012 : etoiledelune.net | Article rédigé par Nathalie - Mise en page de Dominique