Plus calme encore

 

Arriver à Huahine, c'est immanquablement commencer par mouiller devant Fare, dans le nord de Huahine Nui.

Là, le temps marque une pause!

Je me frotte les yeux dans les rues de Fare pour croire que c'est là, la seule ville de l'île où il y a une pharmacie, deux banques avec distributeurs, deux pompes à essence, une supérette. C'est la ville principale, la plus grande, la plus développée de Huahine!

Dès que nous sortons de la ville, les aiguilles de nos montres refusent catégoriquement de trotter! Le temps s'arrête pour de bon!

Que dire à Huanine Iti sans me paraphraser?
Impossible de croire qu'ici quiconque se sente pressé d'une quelconque manière! Tout n'est que langueur, la vie engourdie, sans besoin de la moindre action. Un monde qui se suffit de soleil, d'alizé, d'océan. Rien de futile, direct à l'essentiel!

La route qui fait le tour des deux îles, Huahine Nui et Huahine Iti, est si belle qu'elle paraît neuve. Nous avons la sensation qu'elle n'a été faite que pour nous. Partout, nous nous arrêtons au bord de celle-ci, sans craindre de gêner la circulation. Mot incongru pour cette île qui compte des voitures, certes, mais qui semblent ne rouler que sur Fare, ou faire la jonction entre les maisons de famille et la ville. En réalité, tout n'est que silence, les enfants peuvent jouer sur le bitume... Nous avons surtout vu beaucoup de vélos. Et quel délice que de voir un grand frère trimbaler sa petite soeur sur son guidon!