Guide pratique des Marquises
SOMMAIRE
1) Introduction
Charlie's Chart
Guide de Navigation et de Tourisme de la Polynésie française. Patreck Bonnette-Emmanuel Deschamps
3) Conditions spécifiques à l'archipel
Houle
Vents-Rafales
Tsunamis
Les légendaires Nonos
Fatuiva : Omoa - Hanavave
Tahuata : Hapatoni - Hanatefau - Vaitahu - Hanamoenoa - Iva Iva nui et iti
Hiva Oa : Tahauku (Atuona)
Ua Huka : Hane
Nuku Hiva : Anaho - Taipivai - Taiohae - Akahui
1) Introduction au guide pratique sur les Marquises
Les Marquises, nom qui fait rêvé et sur lequel on colle souvent des idées fausses. Cet archipel, plus que n'importe quel autre est particulier, insolite et se laisse aimé avec le temps. Les paysages y sont rudes, revêches, austères, la population paraît, au premier abord, ténébreuse à l'aune des montagnes et des vallées encaissées dans lesquelles elle vit. Pourtant, ceux qui y consacrent assez de temps, y trouveront de belles âmes, sincères et généreuses. Les Marquises demandent aux marins, patience et détermination pour supporter le manque de confort dans les mouillages, mais elles apporteront une vision unique sur le monde des ancêtres polynésiens: les Maohis. Aux Marquises, la tradition ancestrale est sous-jacente du quotidien. Ici, les notions d'éloignement et de dépaysement acquièrent une dimension qui n'existe nulle part ailleurs. Les Marquises ne sont pas faciles à aimer, certains en sortent brisés, d'autres grandis. Mais personne ne reste indifférent face à tout ce qu'elles offrent. Les plus grands centres d'intérêt de l'archipel résident dans l'artisanat décliné au quotidien par de véritables virtuoses de la sculpture ou du tatouage, mais aussi dans les paysages singuliers de chaque île, ainsi que les sites archéologiques et historiques. Là, au fond des forêts après de rudes heures de randonnées, le « mana » (le grand esprit) des ancêtres vous touchera le bout de l'âme. Les Marquises recèlent les plus vastes et les mieux conservés des lieux de cultes anciens de la Polynésie.
Non, décidément, personne ne part des Marquises sans ressentir un profond bouleversement de ses valeurs!
A savoir :
Tous les quatre ans a lieu le festival des Arts aux Marquises. Il réunit les groupes de danses les plus prestigieux de toute l'Océanie. (il aura lieu en décembre 2011 à Nuku Hiva, en 2013, Mini festival à Ua Huka)
Charlie's Chart : il détaille la zone de la Polynésie jusqu'à l'est du 165°W (parfois en français). Sans doute le meilleur guide de la zone. Il donne plus de mouillages praticables (dans la zone Marquises) que la réalité le permet. Mais il est correct pour toutes les infos qu'il donne.
Guide de Navigation et de Tourisme de la Polynésie française. Patreck Bonnette-Emmanuel Deschamps : Il a le mérite d'être en français. Aux Marquises avons remarqué quelques approximations. Il manque de cartes générales pour s'y retrouver correctement.
3) Conditions météo spécifiques aux Marquises
Deux saisons distinctes : celle des pluies et celle de sécheresse. La première s'étale d'avril à fin novembre, la seconde débute en décembre et se finit en mars.
Selon des cycles inexpliqués, l'archipel peut subir de longues périodes de sécheresses. La plus longue recensée dura 7 ans. Dans cette phase, les îles se déshydratent, elles perdent leur beau manteau vert et se montrent roussies, rocailleuses, arides. Les cascades tant réputées n'offrent plus qu'un filet d'eau voire plus d'eau du tout. Les rivages des Marquises monochromes semblent morts à jamais. Pourtant, ils sont peuplés de forêts d'acacias. Ceux-ci reverdissent dès les premières pluies.
Inversement, l'archipel peut subir de longues périodes de pluies (jusqu'à un an sans discontinuer). Les nuages s'accrochent dans les cimes et déversent toute l'eau du monde sur les six cailloux les plus isolés de l'océan. Dans cette phase diluvienne, les plaisanciers prendront garde aux embouchures de rivières. Une multitude de troncs dévalent les pentes des montagnes et profitent du flot pour s'évacuer vers la mer. Le danger est évident pour les bateaux à l'ancre dans certaines vallées encaissées telles Tahauku (Hiva Oa-Atuona). Les mouillages de Tahuata et de Fatuiva sont également réputés périlleux en cas de fortes pluies. A Nuku Hiva, on prendra garde de se renseigner avant de s'engager à Hakaui ou à Taipivai.
Houles aux Marquises Superposition fréquente de plusieurs houles rendant tous les mouillages inconfortables |
La houle
Aucun mouillage n'est abrité de la houle. La période d'été austral (entre décembre et avril) est moins sujette aux houles de sud et sud ouest. Mais les houles de nord restent présentent. Pendant l'hiver austral c'est l'inverse. Ces houles sont générées par les dépressions qui sévissent au nord et au sud, rien n'arrête le train des vagues, ainsi, elles s'immiscent partout, rebondissent sur les parois des rivages, mettent à rude épreuve les équipages.
Vent et rafales au mouillage
L'autre facteur à prendre en compte, lorsqu'on aborde l'archipel par la mer, est vélique! Le vent est constant sous ces latitudes. Il s'engouffre dans les vallées enchâssées entre de hautes parois, l'effet venturi engendre, dans certains mouillages, des rafales puissantes. Vaitahu (Tahuata) ou Hanavave (Fatuiva) voire Anaho (Nuku Hiva) devront être visités par temps calme si l'on n'aime pas ce genre de désagrément. Le champion toute catégorie étant le mouillage de Hané sur Ua Huka, rafales violentes même par 15 noeuds de vent dehors et houle persistante, même lorsque l'océan est calme!
Tsunami : Un phénomène à garder à l'oeil
Outre la houle et le vent, le risque potentiel et perfide de tsunami pèse sur les Marquises. Certains mouillages en cas de survenue d'un tsunami sont réputés dangereux. La baie très fréquentée de Tahauku (Atuona sur Hiva Oa) est l'une des plus dangereuses. Ces dernières années, les Marquises ont subi un à plusieurs tsunami par an. Tous ne sont pas dangereux, mais il faut être conscient du problème.
Tsunami 27/02/2010 |
Il existe « normalement » un système d'alarme en cas de tsunami. Mais lors de notre passage sur Hiva Oa et pendant 4 mois, les sirènes ne fonctionnaient pas. Lors du tsunami du 27 février 2010, à Tahauku un effet de siphon a entraîné par le fond, le seul bateau qui y était resté. Les sirènes n'ont pas fonctionné, mais tous les pêcheurs du coin ont prévenu la vingtaine de bateaux à l'ancre, moins d'une heure avant l'arrivée de la première vague.
Autre dysfonctionnement connu : les sirènes de Hapatoni sont débranchées. Lorsque vous abordez ces îles renseignez-vous auprès de la gendarmerie pour connaître l'état du système d'alerte.
Endroits réputés dangereux en cas d'alerte :
Tahauku : Hiva Oa (Très dangereux, évacuation impérative!)
Omoa sur Fatuiva
Sur Nuku Hiva : Taiohae, Hakaui, Anaho...
Les mouillages de Ua Huka (A Hané l'eau peut se retirer de toute la baie, à Vaipaee aussi)
Cette liste n'est pas exhaustive, mais il est important, lorsque vous mouillez dans les baies isolées d'écouter la radio (RFO sur FM). Les bulletins d'alertes y sont programmés.
ENFIN... Le légendaire nono!
Ils sont de deux types : le nono blanc aime les rivages et les plages blanches, le nono noir se trouve dans le fond des vallées humides. Tout le monde n'est pas égale face au nono. Certaines peaux acceptent facilement la morsure, n'en étant pas plus affectée que par celle du moustique. D'autres types de peau, sont complètement dévorées, les démangeaisons sont telles qu'elles finissent par s'infecter.
En principe lors des périodes de sécheresse, les nonos sont plutôt tranquilles. Ils sont en pleine forme et voraces pendant les périodes pluvieuses. Certaines communes, comme Atuona, ont résolu le problème en construisant un mur qui endigue la plage et prive les nonos de terrain de reproduction.
En général, les plages infestées sont connues de la population locale, renseignez-vous.
4.1) FATUIVA
Vous trouverez l'orthographe Fatu Hiva (fausse) le nom de l'île signifie par rapport à légende la création des Marquises : neuf (iva) cocotiers (fatu).
Description
L'île montagneuse compte des sommets de plus de mille mètres. Elle offre deux mouillages : Omoa devant le village principal et Hanavave plus connu sous le nom de la « baie des Vierges ».
Services disponibles :
Infirmerie de Omoa : 92,80,36
Poste de secours de Hanavave : 92,80,61
Il n'y a aucun distributeur de billets sur l'île, et pas de possibilités de change avantageuses.
Omoa
Malheureusement, le mouillage de Omoa est souvent impraticable, voire dangereux, en raison des fortes houles.
Un quai protégé permet d'amarrer son annexe. Par forte houle, le ressac chahutera l'enceinte protégée par la digue. Emmenez une ancre arrière pour éloigner votre dinghy du quai.
Visiter Omoa
Le meilleur plan est de laisser son bateau à Hanavave et de partir à plusieurs annexes de bonne motorisation vers Omoa distante < 4 milles.
Accueil
Le village de Omoa évolue dans une ambiance douce, discrète et sereine. Les habitants y sont chaleureux car peu de monde s'arrête dans leur baie et vient les visiter. Ils seront curieux de votre présence, ils vous demanderont d'où vous venez, et engageront la conversation. Lors des fêtes catholiques, tous les habitants sillonnent la rue principal en chantant des cantiques accompagnés de ukulélé et de guitares. Grosse émotion à la vue de cette réunion, et en entendant ces voix mélodieuses.
Facilités
Deux supérettes relativement bien approvisionnées vendent un peu de tout : conserves, produits d'entretien, échange ou achat de bouteilles de gaz (pharmacie de base).
Chez Richard et Corinne
Vous trouverez du pain. Ils livrent le samedi matin Hanavave par camion (en 2010 la route entre les deux villages était en travaux, il n'y avait pas de pain à Hanavave).
Musée et pétroglyphes
Dans le village, vous trouverez un charmant petite musée ainsi que des pétroglyphes. L'entrée est payante (1200 FP)
Artisanat
Deux grandes spécialités à Omoa : le tapa et le ukulele (voir dans le site Internet les descriptions)
Les faiseuses de tapas les plus traditionnelles se trouvent à Omoa. A Hanavave, depuis que les bateaux s'y arrêtent régulièrement, les femmes se sont également mises à faire des tapas. Le prix d'un tapa varie selon sa grandeur et l'originalité du dessin. Plus le dessin est fin et différent de tout ce qui se fait, plus le prix est élevé. Néanmoins, un prix moyen se situe entre 3000 et 9000 XPF (pour les très grands)
Plus loin, à Hiva Oa : Oberlin est le grand faiseur de tapa de cette île. Son style est plus recherché, ses tapas sont de réelles oeuvres d'art.
Autre spécialité, les sculpteurs de Omoa sont réputés pour faire les meilleurs ukulele de la Polynésie. Un bon ukulele de 12 clés, ne doit pas excéder 15 000 FP
Hanavave
La trop réputée baie des Vierges, draine un flot de bateaux de plus en plus important, surtout entre mars et juillet. Cette affluence a transformé l'abord des habitants. C'est le seul endroit des Marquises, où les enfants mendient et où les adultes en guise de « bonjour » vous disent « T'as pas quelque chose à échanger? » Et ce quelque chose est souvent de l'alcool. L'ambiance en devient pesante et certains jours, les hommes seront insultants vis-à-vis des étrangers.
Autre désagrément qui n'existe nulle part ailleurs aux Marquises, les enfants demandent à tous les bateaux de monter à bord. Cette pratique pose de plus en plus de problèmes. Durant notre séjour, les équipages accédant à cette requête, on vu disparaître certains objets trop alléchants ( lecteur MP3, petite lampe frontale, stick USB...) Il n'est pas toujours aisé de récupérer son bien, et parfois il faut se résoudre à laisser derrière soi, ce qui vous était cher.
Autrement, vous trouverez comme partout, des gens affables, qui ne demandent rien et qui, parce qu'ils ont des régimes de bananes qui mûrissent trop vite, vont vous les offrir. Les anciens restent corrects avec les étrangers. L'ambiance du village change radicalement lorsque l'affluence des bateaux diminue.
A chacun de faire la part des choses.
Mouillage
10°27.98S 138°40.17W
Baie évasée pouvant contenir de nombreux bateaux à condition de mouiller dans 20 mètres et plus. Entre mars et avril, la houle n'y est pas encore trop présente. Mais un roulis acceptable y est perceptible.
Lors de notre arrivée (6 mai 2010) il y avait trente bateaux au mouillage. Le peu de places disponibles dans moins de 12 mètres contraint les deniers arrivés à loger dans des profondeurs pouvant dépasser 20 mètres. Nous étions dans la partie sud de la baie, dans 18 mètres. En revanche dans ces grandes profondeurs, le mouillage est de bonne tenue. Plus en avant vers la plage, on trouvera des fonds moins importants, par contre, la tenue est aléatoire pour peu que vous vous retrouviez dans une base de galets. Il y a au centre du mouillage vers l'avant quelques rochers dans lesquels les ancres se prennent.
Attention : lors de pluies abondantes, la rivière charrie de gros troncs, dans ce cas, les bateaux auront intérêt à ne pas loger face à l'embouchure ni trop près de la plage.
Rafales lors d'alizé établis, le vent arrive très accéléré dans le mouillage. Nous avons connu plusieurs journées à 35 noeuds. Et une journée où les rafales ont atteint 50 noeuds. Un voisin a vu sa chaîne en inox casser net tant les forces étaient considérables. Les bateaux ont préféré partir au large, trouver des conditions normales d'alizé de 20 à 25 noeuds.
Débarquer
Dans la partie nord-est de la baie, collée au village, un débarcadère, protégé d'une digue a été construit. L'espace y est réduit. Prenez garde à ne pas gêner les bateaux locaux. Mettre une ancre arrière peut empêcher votre annexe de frotter contre le quai.
ATTENTION : il est recommandé de ne pas laisser la sécurité de démarrage sur le moteur hors-bord. Les enfants adorent nager autour des annexes, y grimper et lancer le démarreur, puis s'enfuir et laisser le moteur en fonctionnement... Le chapardage est aussi de mise.
A terre
Sur le quai, vous trouverez des robinets d'eau laissés à la disposition des habitants. Renseignez-vous, en période de sécheresse, il peut être plus correct de ne pas tirer de l'eau en abondance.
Sur la placette, des anciens bidons de gasoil, recueillent les poubelles. Il n'y a pas de service de voirie sur ces îles. La commune brûle les déchets, sans tri, dans le fond de la vallée. N'abusez pas non plus de ce service.
Un petit magasin (très cher) vend des produits de base, de rares conserves. Pas de change possible. Vous n'aurez pas la possibilité de recharger vos bouteilles de gaz, ni d'en acheter.
Un mutoi (policier municipal) vit en permanence dans le village. Il est « légal » de se présenter à lui lors de votre arrivée. Dans le cas où vous avez déjà fait votre entrée à Hiva Oa, ceci est une visite de courtoisie appréciée. Dans le cas, où vous n'avez pas encore fait votre entrée, à vous de voir si vous désirez le rencontrer ou non. Selon son humeur et la persuasion des habitants vous aurez peut-être la chance qu'il vous laisse le champ libre, le temps de faire la randonnée Omoa-Hanavave.
Une poste est ouverte le matin. Une cabine téléphonique publique fonctionne avec des cartes disponibles à la poste ou dans les petits magasins de Omoa.
Pour la santé, il n'y a sur l'île qu'une aide-soignant, un médecin débarque toutes les trois semaines de l'Aranui pour consultation, les cas graves sont rapatriés vers Hiva Oa en bonitier, puis acheminés à Tahiti en avion ou conduits à l'hôpital de Nuku Hiva.
Lessives : Certaines mères de familles acceptent de prendre votre linge et de le laver. Mais elles prennent 1600 francs pacifiques et le résultat ne sera pas toujours probant, mieux vaut attendre Hiva Oa ou Nuku Hiva (yacht club 1000 fp la machine).
Toutes les familles possèdent des arbres fruitiers et sont conscientes que les marins en sont friands. Elles demandent souvent de l'alcool en échange. Hanavave n'est pas l'unique occasion de faire le plein de fruits. Toutes les îles en abondent, et à la faveur de relations nouées avec les Marquisiens vous pourrez refaire le plein. Sachez, par exemple, qu'à Tahuata, l'île la plus proche, les mangues tombent des arbres sur les routes publiques et qu'il suffit de se balader et de remplir son sac. Certaines baies recèlent des agrumes, après autorisation de la part des propriétaires, vous pourrez en ramasser.
Taxi-bateau : les locaux vous proposent de vous emmenez à Omoa contre 6000 FP. Entendez-vous avec d'autres bateaux pour le faire en annexe. Nous avons effectué le trajet plusieurs fois, seuls ou accompagnés d'autres dinghy.
Communications à bord
En raison des hautes montagnes qui encerclent le mouillage, la BLU et le satellite fonctionnent très mal.
Randonnées à faire
La cascade de Hanavave, même si celle-ci ne présente plus qu'un fin filet d'eau en période de sécheresse.
Omoa – Hanavave : 17 kilomètres, niveau difficile, paysages splendides.
Entendez-vous avec d'autres bateaux, pour qu'on vous dépose à Omoa. La balade est plus belle dans le sens Omoa-Hanavave, et vous êtes certains d'avoir votre taxi. Faire l'aller et le retour n'est pas vraiment envisageable, sauf pour les très grands sportifs, endurants et rapides (mais pensez à emmener la tente pour dormir là-haut!)
Par temps sec, la balade est belle, les chemins poussiéreux, nombreux arrêts sur des panoramas sublimes.
Par temps pluvieux, les chemins seront boueux, renseignez-vous de leur état auprès des habitants pour en connaître la faisabilité.
4.2) TAHUATA
Dans la légende de la naissance des Marquises, Tahuata signifie le point du jour, le moment où la lumière naît. Vue du large, Tahuata présente l'une des plus belles silhouettes des Marquises, ses crêtes découpées et ses baies évasées sont un enchantement. La lumière est vive dans les mouillages du Nord où plages de sable blond et eaux claires sont légion.
Services disponibles sur l'île
Infirmerie de Vaitahu : 92,92,27
Poste de secours Hanatetena : 92,92,62
Poste de secours de Motopu : 92,92,36
HAPATONI-HANATEFAU
Le mouillage devant Hapatoni est mentionné dans les guides nautiques. Cependant, il est scabreux : fonds de roches, les retours de vent engendrent un clapot non négligeable, rafales importantes. De plus c'est le mouillage de l'Aranui et du Taporo (cargos de fret). L'espace est assez vaste pour compter un cargo et quelques voiliers, mais vous risquez de gêner le passage des baleinières (petits navires assurant la liaison entre les deux cargos et la terre, transportant le ravitaillement ou les touristes)
Préférez le mouillage de Hanatefau
9°57.7210S 139°07.1550W
Autour du point gps susmentionné, vous trouverez un périmètre d'évitage suffisant de sable de bonne tenue et profond de 12 mètres environs. Les fonds vers le large tombent rapidement à 20 mètres et plus. Plus vous mouillerez près du bord, plus vous trouverez de fonds de roches, de plus le ressac y est plus important.
ATTENTION : la haute montagne occasionne des retours de vent. Vous mouillerez la plupart du temps face au large (mais l'évitage est important). Par alizés modérés à forts, des rafales violentes contournent la pointe nord et s'abattent sur le mouillage.
Le mouillage n'est pas protégé contre les houles de sud. Le ressac pourra, dans certaines conditions y être très inconfortable. Il n'y a pas de possibilité de débarquer dans cette baie sertie d'un rivage de roche et non de sable.
Vous utiliserez le petit port protégé de Hapatoni pour débarquer (distant d'un mille et demi)
Il n'y a pas de problème de sécurité, mais lorsque vous laisserez votre annexe au ponton n'y laissez aucun objet personnel, ni le cordon de démarrage du moteur, les enfants ont tendance à monter dans les annexes pour les utiliser comme plongeoirs ou variations à leurs jeux à la sortie de l'école ou les week-end.
Nommée « baie des dauphins » par les habitants, Hanatefau est une vraie nurserie pour les dauphins à longs becs. Vous verrez les petits fraîchement arrivés au monde, entourés de leurs nombreuses marraines. Ils n'acceptent pas de partager la baignade, mais c'est un festival de sauts périlleux à ne pas manquer. (S'ils ne sont pas à Hanatefau, tentez votre chance à Vaitahu)
A terre, le village de Hapatoni révèle une ambiance charmante. Vous êtes dans l'antre des virtuoses de la sculpture sur os. Ils sont réputés dans tout l'archipel pour leur art.
Au centre du village un Me'ae (lieu de culte) a été restauré. Avec celui de Taiohae (Nuku Hiva) ils sont les seuls sites archéologiques en bordure de rivage. La particularité du village est qu'il a conservé une allée royale, commandée par la reine Vahekehu (1850), elle était le symbole de l'unification des tribus de l'île. Ces dernières se livraient des combats sanguinaires depuis des siècles, mais ils prirent une ampleur dévastatrice sous l'impulsion des premiers colons. Afin d'endiguer la disparition des insulaires, cette allée devait rallier les tribus entre elles pour les pacifier. Elle est bordée d'arbres majestueux, et centenaires, de manguiers généreux...
Aujourd'hui, les autorités locales ont construit une route (parfois une piste) qui relie toutes les vallées de l'île entre elles. A la fin du 20ième siècle, seule la mer était le lien entre certaines vallées.
Visite des pétroglyphes d'Hanatefau
Une jolie randonnée de 2 heures aller-retour, vous conduira depuis Hapatoni aux pétroglyphes. Demandez aux habitants de vous indiquer le chemin. Les pétroglyphes se situent dans la forêt en surplomb de la nouvelle route bitumée. Poussez la curiosité un peu plus haut sur la route, vous aurez droit à de jolis panoramas sur les deux baies Hanatefau et Hapatoni.
Randonnée vers Vaitahu
Durée aller-retour 5 heures de marche, avec dénivelé important (bonne condition physique requise). Le village de Vaitahu mérite une visite, soit par mer, soit par terre.
Facilités Hapatoni:
Un petit magasin d'approvisionnement est ouvert tous les jours à Hapatoni. Vous y trouverez les produits de première nécessité. Selon livraison, il y aura aussi des légumes (tomates, concombres, salades). Pas de pain disponible sur l'île, il vient de Hiva Oa. Demandez au magasin où vous pouvez obtenir des fruits, ils vous guideront avec gentillesse.
Vaitahu
La « capitale » de Tahuata est un joli village aux allures champêtres. Les gens y sont cordiaux et vous indiqueront les points à visiter. Si vous y êtes en semaine, à l'heure du midi, vous entendrez, après la cantine, les enfants chanter à tue-tête des cantiques traditionnels. Leurs voix emplissent toute la vallée.
Le vitrail, de facture naïve et très coloré de l'église catholique en pierre volcanique, mérite un petit détour.
Sur le front de mer, vous trouverez les plaques commémoratives de la prise de possession de l'île par les Français, celle de la venue du premier Européen : Mendena... Mais surtout, la plaque de marbres aux lettres d'or du Fenua Enata. Elle efface l'importance des autres, et signifie aux yeux du monde toute l'authenticité et l'attachement des Marquisiens à leur terre.
Facilité
Petit magasin d'approvisionnement. Possibilité de changer les bouteilles de gaz tahitiennes.
Les Plages de sable blanc de Tahuata
Au nord de Vaitahu, trois baies se succèdent Iva Iva Iti, Iva Iva Nui, et Hanamoenoa. En période d'affluence, cette dernière peut être bondée. Par contre, si vous arrivez à vous décaler par rapport au flot annuel, vous y serez royalement bien!!! D'autres baies offrent des mouillages dans le canal du Bordelais au nord de Tahuata, elles sont souvent soumises à des retours de houle.
ATTENTION AUX NONOS! En période de pluie, le nono blanc aime ces plages dorées. Il aime aussi les jolies gambettes fraîchement débarquées. En période de sécheresse, ils sont très discrets et il n'y a rien à craindre.
Hanamoenoa
9°574.4670S 139°06.2270W
Sans doute le mouillage le mieux protégé des trois îles du sud. La houle y pénètre, mais en prenant garde de s'installer à bonne distance du rivage, vous monterez et descendrez, sans pour autant souffrir du roulis si présent aux Marquises. (Tout dépendant des houles au moment de votre passage)
Les rafales y sont présentes par alizés établi, mais elles y sont supportables.
Le point GPS précité, vous place dans 6 mètres d'eau, au centre d'une belle tache de sable de bonne tenue. Ailleurs dans la baie, les fonds de roches alternent avec le sable.
A terre, un terrain est entouré de barbelés autour d'une cabane de coprayeurs. Elle appartient à José qui habite sur Vaitahu. Il vient souvent en speed boat. Attendez qu'il vous donne l'autorisation de ramasser des fruits, car la baie est surnommée « la vallée des citronniers », ils abondent!
Attention : En période de sécheresse, ne vous servez pas de l'eau des réservoirs de la cabane. En période de pluie, une rivière se déverse dans la partie nord de la baie (nous l'avons toujours vue asséchée) . Elle pourra charrier des troncs qui s'échapperont par le mouillage.
Si Hanamoenoa est trop fréquentée, rabattez-vous sur la baie voisine de Iva Iva Nui. La première en venant de Vaitahu (Iva Iva Iti présente un fond de roche, et la houle y est toujours présente)
Iva Iva Nui
09:54.79S 139:06.44W
Assurez bien votre ancrage, par temps d'alizé établi, de fortes rafales s'immiscent dans les vallées et fondent sur le mouillage.
Prenez garde à ne pas trop vous avancer vers la plage. Le ressac sera gênant. Dans une promiscuité intense, elle peut contenir trois à quatre bateaux. A terre, des maisons appartiennent aux familles Tamatai (signifie enfants de la mer). Patrick est un homme affable, il vient fréquemment en speed boat, pour nourrir ses bêtes : cochon, un vieux cheval, et parfois ses chiens, qu'il laisse là quelques jours. Il y a un robinet d'eau qui lui appartient. De grâce ne l'utilisez pas tant qu'il ne vous en donne pas l'autorisation! Un sentier façonné par le cheval et les chèvres sillonne la colline nord. C'est une jolie promenade, accessible par temps sec. Elle vous mènera à un beau panorama sur les deux baies Iva et de l'autre côté sur Hanamoenoa, et Hiva Oa avec son incisif mont Temetiu.
4.3) HIVA OA
La plus grande des îles du sud et l'île principale de ce groupe d'un point vue administratif. Montagneuse, comme toutes les Marquises, ses sommets se distinguent par le mont Temetiu, incisive de 1276 mètres d'altitude. L'île est réputée pour ses sites archéologiques et pour son tiki géant de Puamau (Naiki).
Service disponibles sur Atuona (village principal)
Gendarmerie : 91,71,05
Dispensaire : 92,73,75
centre dentaire : 92,78,17
Comité de tourisme : 92,78,93
Air Tahiti, agence Atuona : 91,70,90
Banque Socredo, Atuona : 92,73,54
Station gazoil Temetiu : 92,71,85
Laverie cyber service (Sandra): 92,79,85
Station météo France Atuona : 92,73,78
Marquises création: 92,70,77 (Stéphanie)
SubAtuona Plongée : 92,70,88
Félix (achat de fruits) : 92,73,76 ou 92,77,41
Taxi : 76,72,90
Wifi Hot Spot (se connecter et payer par e-carte bleue)
Wifi Iaoranet : prendre des cartes prépayées chez Amélie (station essence) en cas de problèmes de connexion joindre Bruno à Tahiti 77,24,86
Pension à terre recommandée : Pension Temetiu Village, contactez Gaby et Fély, extrêmement serviables. Vous pourrez également y louer des voitures.
(689)91,70,60
Les mouillages du nord
Lorsque le mouillage principal de Tahauku est trop fréquenté, vous pouvez tenter votre chance dans un des mouillages du nord. Celui de Hanaiapa semble le plus indiqué (il est ouvert aux houles de nord. Dans un décor sombre, un petit village vous offrira l'hospitalité. Vous y serez loin d'Atuona, et vous devrez prendre un taxi pour effectuer le trajet vers Atuona. Le prix des courses est cher (autour de 1500 fp pour l'aller simple).
Autres mouillages du nord :
Puamau est souvent dangereux en raison de la houle,
Hanamenu n'est pas toujours accessible non plus.
Tahauku
9:48.15s 139:01.88 w (Mouillage côté Hot spot)
09:48.2441s 139:01.8584 w (Mouillage côté Ioranet)
La palme du plus infernal des mouillages de la planète est délivrée à Tahauku. A partir du mois de juin, il se révèle diabolique. Les houles de sud y pénètrent et se fracassent sur toutes les parois, revenant secouer les coques par rebonds.
Deux voiliers y logent à l'année. Ils sont ancrés avant et arrière. En général, tous les équipages choisissent cette solution pour tenter de minimiser le mouvement. L'autre raison est qu'en période d'affluence « on case » plus de bateaux.
Entre avril et juillet, Tahauku, ressemble à une aire de stationnement. Nous avons compté jusqu'à 30 voiliers à l'intérieur de l'enceinte et dix dehors.
Les fonds sont de tenue variables. Vers la plage, ce sont des galets et ça dérape. Au centre, un dispositif pour canaliser le flux de la rivière retiendra votre ancre dans un étau inextricable. Vous devrez faire appel à un plongeur pour récupérer votre ancre.
Balisage : Il faut prendre garde de s'installer derrière les repères jaunes alignés sur la côte Est. Les bateaux doivent impérativement se ranger derrière cette ligne imaginaire, pour laisser libre, l'aire de manœuvre du Taporo et de l'Aranui qui viennent se mettre à quai.
L'Orin est indispensable sur l'ancre arrière (sans lui, vous risquez de perdre votre ancre, ou de voir un nouveau-venu se poser dessus et vous arracher votre ancre à son départ).
Sur le quai de Tahauku
Une station service vend outre le carburant, du gaz. Amélie, tient une petite épicerie de dépannage, avant 11 heures on peut y trouver du pain, ainsi que du kai kai (plats préparés). Se renseigner auprès d'Amélie pour obtenir des fruits.
Sur la route d'Atuona, avant le pont, Félix (92,73,76 ou 92,77,41) vend également des fruits. Le village d'Atuona se situe à 45 minutes à pied (30 si l'on prend le raccourci par la rivière hors saison des pluies). Parfois les habitants vous proposent de vous emmener en voiture, les « stop » se pratique de plus en plus rarement.
Au village d'Atuona
On trouvera plusieurs épiceries générales, quincailleries, une poste (distributeur de billet), une banque (distributeur)... la gendarmerie, ...
Chez Marquises Création (Stéphanie) vous trouverez les plus beaux objets d'art sculptés de la région, ainsi que des vêtements peints par ses soins. Stéphanie est une ancienne navigatrice. Elle vit en Polynésie depuis de nombreuses années, et partagera très gentiment son expérience.
Location de voiture
Le tarif n'est pas intéressant, néanmoins, une journée de location permet d'aller se balader dans la montagne et d'accéder à certains site archéologiques comme ceux de Taaoa ou de Puamau (où il a été impossible de mouiller tout au long de notre séjour 6 mois).
Ne manquez pas un arrêt à la ferme O'Connor
La ferme des O'Connors
Avant la bifurcation vers Hanapaaoa, la ferme des O'Connor vend ses spécialité : la banane séchée ou le vinaigre de banane. Lucien, le patriarche, vend également des pamplemousses, des bananes fraîches, citrons...
A Puamou restaurant Chez Antoinette et Bernard
(Bernard est le père de Gaby, du Temetiu village)
Randonnée à faire :
Voir détails dans rubrique du site dédiée aux randonnées de Hiva Oa
(Tiki souriant, Belvédère dit de Jacques Brel; Vieux cimetière, Nouveau cimetière (Brel et Gauguin), petits musées dédiés aux deux artistes.
4.4) UA HUKA
Ua Huka est pour nous la plus marquisienne des îles Marquises, mais aussi la plus rude pour les marins. Aucun de ses mouillages n'offre un confort, même précaire. Par temps calme, la houle est toujours présente, les rafales sont décuplées dès 15 noeuds dehors. Si le mouillage de Hané est infernal, celui de Vaipee, pourtant recommandé dans les guides, est catalogué « dangereux » par les habitants de l'île. A l'extrême ouest le mouillage de Haavai présente une abri relatif selon les conditions, mais il est éloigné de tout.
Ua Huka vaut le coup pour sa population, affable et non changée par le tourisme (très rare encore en 2011). Ses sculpteurs sont talentueux et raisonnables sur les prix. Les chevaux sauvages y existent encore en grand nombre sur les plateaux et dans les montagnes.
Manifestion
En 2013 aura lieu le mini festival des arts marquisiens. L'île accueille tous les groupes de danse des Marquises.
Services utiles
Infirmerie de Hane : 92 60 58
Comité de tourisme : 92 60 19
Pension à terre
Pour visiter l'île dans de bonnes conditions, certains marins n'hésitent pas à assure l'ancrage du bateau, puis à aller vivre à terre, le temps de leur séjour.
Chez Maurice et Delphine
Hokatu_Ua huka 98744 bp Polynésie Française
tél : 92 60 55
Précaution à prendre
Le débarquement ne se fait jamais à sec, même par temps calme. Emmenez vos effets dans des sacs étanches, arrivez en maillot de bain au rivage. Remontez l'annexe le plus haut possible afin qu'elle ne soit pas victime du marnage. A terre vous trouverez des douches afin de vous rincer et une toilette afin de vous habiller.
Mouillage de Hané
8°55.7160S 139°32.0200W
Vous pourrez trouver une meilleure place que celle mentionnée ci-dessus, en raison d'une panne de guindeau, nous avons logé très au large dans la baie. Il faut explorer la partie nord-est qui semble la mieux protégée, mais en temps de houle le ressac est très important. Gare aux rafales qui peuvent vous rabattre sur la falaise!
A terre au village de Hahe:
Demandez à rencontrer Patricia. D'une grande gentillesse, elle vous aiguillera pour vous organiser une visite de l'île. On ne peut en faire le tour, la montagne forme une barrière infranchissable et la route ne mène que de Hokatu à Vaipee.
Ne partez pas sans avoir rendu une visite au petit musée marin. Les habitants de l'île y ont mis tout leur coeur et ça se voit!
Au village de Hokatu
Rendez visite à Delphine, elle vous ouvrira les portes du centre artisanal des sculpteurs. C'est à Hokatu, qu'il est le plus beau. Les oeuvres y sont rassemblées en grand nombre. Ua Huka est l'île des virtuoses de la sculpture sur bois. C'est ici qu'elles sont les plus belles (avec Hapatoni de Tahuata). En 2011, les prix des sculptures sur bois étaient les moins chères à Ua Huka pour de très belles oeuvres. L'un des meilleurs sculpteurs de l'île est Maurice, le marin de Delphine.
Tous les deux tiennent une pension à Hokatu, ils louent des bungalow avec vue sur l'océan et le Motu de Hané, au milieu des chevaux sauvages.
Au village de Vaipee
Papuakeikaha Arboretum
Très réputé, par contre, en 2010, la végétation a tant souffert de la sécheresse qu'il n'était pas « visitable ».
Randonnée à faire :
Hané (facile):
Visite des tikis (le site archéologique est l'un des plus anciens des Marquises, puisqu'il remonte à 250 voire 300 ans avant JC). La balade sous une frondaison de manguiers et le panorama sur la baie de Hané et son demi cratère est splendide. Le site de Hane, avec plus de 3000 pièces archéologiques trouvées et classées, a contribué à apporter des informations essentielles sur la préhistoire de l'archipel des Marquises.
Balade Hokatu-Hané (facile)
Pour effectuer cette balade, vous devrez trouver un guide. Si Jacques ou Dominique sont à Hokatu demandez leur de vous accompagner ou de vous indiquer qui sera susceptible de venir avec vous. Sans guide vous risquez de vous perdre. Belle balade dans la forêt, en passant par les pétroglyphes et les tikis de Hané.
Randonnée vers les crêtes (vertigineuse et endurante)
Superbes vues plongeantes sur l'île. Pour y arriver, passer par le site archéologique des hauteurs de Hokatu. Deux crânes sont encore visibles dans les murs d'enceintes du Pae Pae. Puis, il faut emprunter des chemins de chèvres pour atteindre les sommets.
4.5) NUKU HIVA
La plus grande des îles marquises par sa population, sa superficie et son centre administratif. Les navigateurs américains la choisissent comme première escale car ils y commémorent le souvenir de Melville venu passé 3 semaines à Taipivai. Séjour dont il tira son roman Taypee. Les centres d'intérêts sont les sites archéologiques remarquablement restaurés. Les tikis anciens sont rares, mais existants, par contre nombre de représentations contemporaines dans la pure tradition ancestrales sont visibles. Le paysage de Nuku Hiva rassemble sur une même île, toutes les curiosités des Marquises, avec des cascades à profusion (hors période de sécheresse), des falaises gigantesques et des formations géologiques des plus étranges. Si vous n'avez le temps que de faire une seule île, Nuku Hiva est le bon choix pour vous offrir l'essence des Marquises, ne vous limitez pas à Taiohae, l'île de Nuku Hiva offre bon nombre de mouillage que sont à la faveur des houles parfois bien protégés.
Manifestation
En décembre 2011 aura lieu un grand rassemblement culturel : « le festival des arts des Marquises ». Trois jours où les groupes de danse de toute l'océanie montre leur talent au public.
Précaution
Toute l'île de Nuku Hiva est sujette à la ciguatera.
Services utiles
gendarmerie : 91 03 05
Hôpital : 92 02 00
Pharmacie : 91 00 90
Poste de secours Aakapa : 92 04 61
Infirmerie Taipivai : 92 01 42
Infirmerie Hatiheu : 92 01 43
Agence Air Tahiti : 91 02 25
Banque socrédo : 92 03 63
Comité de tourisme : 92 03 73
Station gasoil marine Total : 92 06 18
Nuku Hiva yacht Service : 92 07 50
Marquises rando : 92 07 13
Coiffeur (Hélène!) : (très très bien!) 78 07 18
Taiohae : Mouillage principal
La baie est vaste, ouverte aux houles du sud qui se révèlent particulièrement inconfortables à partir de juin et jusqu'en décembre, voire ... toute l'année si vous n'avez pas de chance.
Quai de débarquement
Par forte houle, le quai ne protège pas complètement les annexes du ressac, pensez à jeter une ancre arrière pour éloigner votre dinghy du quai et l'empêcher de s'abimer sur les échelles ou sur oursins et coquillages incrustés dans le mur. Il n'y a pas de gros problème de sécurité, néanmoins, il nous a été reporté qu'il valait mieux cadenasser son annexe et ne rien y laisser.
Des sanitaires étaient en cours de rénovation en novembre 2010, peut-être auront-ils une meilleure allure après ces quelques soins.
Vous y trouverez la crêperie de Nadia ouverte du lundi au vendredi. Mais également deux « lolos » offrant de la restauration locale.
A terre, le village est étendu, il ne présente pas un charme particulier, si ce n'est la partie administrative et ses flamboyants. Au centre de la plage, un site archéologique de Temehea a été restauré, de nombreux tikis contemporains ont le temps de compter les rouleaux sur la plage. En 2010 la sécheresse ne révélait plus que la roche roussie, si vous avez la chance d'arriver lorsque la forêt est verte, le paysage en est transfiguré.
Facilités
Wifi : Ioranet et Hot Spot
Sur le quai de débarquement vous trouverez le yacht service. Possibilité d'internet, de faire les lessives, artisanat local (oeuvres de Marc Barsinas de Hapatoni et de Oberlin de Hiva Oa) et autres services pour les yachts de passage
Outre un centre hospitalier, quelques épiceries offrent produits de base, sans trop de superflu. C'est le seul endroit des Marquises où vous trouverez une librairie et vente de périodiques et de journaux. Une très bonne coiffeuse (hélène) exerce pas loin de librairie.
Un petit marché de fruits et légumes est ouvert chaque jour. Ne pas manquer le marché du samedi matin, il débute à 4h30, mais il réunit tout ce que l'île compte de marchands de légumes, de fruits, de plats locaux préparés, de poissons... (Attention, il se finit très tôt, les lève-tard ne perdront l'essentiel!)
Le midi, un snack offre sous les arcades de la restauration locale, ainsi que des sanitaires propres.
En face du marché, une hutte communautaire rassemble l'artisanat local. Outre les sculptures en bois, la spécialité de l'île est celle des bijoux confectionné à l'aide de graines d'arbres endémiques. Très belles réalisations et peu onéreuses.
La cathédrale Notre-Dame réunit dans ses structures, bon nombre de pierres aiguisoirs et a cupules. Les statues sculptées en bois valent le détour.
Randonnée
Site archéologique de Koueva. Belle balade qui mène vers l'intérieur de la vallée en passant au coeur des maisons aux jardins fleuris. En pleine forêt, au centre du Tohua (l'aire des réjouissances) trône le siège sacré du dernier couple royal maohi, le roi TeMoana et sa reine Vaekehu. Non loin, une reproduction de Moai de l'île de Pâques a été offerte par des Pascuans venus célébrer le passage de l'an 2000 sur Nuku Hiva. (Nombreux arbres fruitiers tout autour)
Autres mouillages
Anaho : 8°49.27S 140°03.85W
En dehors des houles de nord, Anaho est la baie la mieux abritée de toutes les Marquises. Par contre, gare aux rafales! Le vent selon son orientation, même par petite brise, se faufile entre les éperons rocheux et s'accélère drastiquement pour fondre sur les étraves au mouillage. La baie est large, mais les places abritées sont restreintes et cantonnée derrière le crochet que dessine le cap à l'ouest de la baie.
A terre
Quelques maisons qui ne sont pas habitées en permanence. Aucune route carrossable ne mène à la Anaho. Le seul chemin qui en sort passe par le col des « Antennes » pour rejoindre le village voisin de Hatiheu.
Randonnée (une journée pleine, niveau facile)
La randonnée qui mène de Anaho à Hatiheu est la plus belle des Marquises. Elle concilie panoramas majestueux, site archéologique et découverte de l'un des plus beaux villages des Marquises : Hatiheu. Au centre du village vous trouverez l'église et ses deux campaniles cernée de manifestations païennes contemporaines ou anciennes : les tikis.
Ne manquez pas les sites archéologiques de Hikokua et de Kamuihei (pour ce dernier il faut un guide pour trouver les pétroglyphes). Au village : épicerie et le restaurant de Yvonne (à ne pas manquer!)
Taipivai : 8°52.85S 140°02.80W
L'abri, selon le temps, peut être bon ou exécrable. De toute manière par houle de sud (les plus fréquentes) il est rouleur. En période de sécheresse il est impossible de remonter la rivière jusqu'au village. Le mieux est de la remonter sur la partie ouest de la plage, assez haut en prévision des marées.
A terre, joli petit village en bordure de rivière de Taipivai avec épiceries, postes et quincaillerie...
Randonnée (niveau facile)
Faites vous expliquer le chemin pour aller au Marae de Paeke. La balade est jolie, le long de la rivière, puis elle grimpe (sans trop!) sur le versant de la montagne pour atteindre dans la forêt un site archéologique cerné de tikis anciens. Ce n'est pas le plus grand des sites archéologiques de l'île, mais il est très bien situé, avec vue sur les cascades de fond de vallées. Un endroit très agréable.
Hakaui : 8°56.70S 140°09.87W
Mouillage qui vu sa configuration devrait être totalement protégé de la houle. Pourtant, dans certaines conditions le ressac pénètre dans l'enceinte et rebondit sur toute les parois créant un remous désagréable surtout par petit temps.
Hors sécheresse, de nombreuses cascades sont visibles depuis le large ou depuis le mouillage. Le petit village de Hakaui est plein de charme et de fleurs, les habitants y sont chaleureux et généreux. Une atmosphère champêtre au bord d'une rivière qui ne s'assèche pas.
Précautions de débarquement
On peut pénétrer par marée haute, ou hors période sécheresse dans la rivière qui mène au village. Attention toute fois à ne pas la remonter trop loin, vous seriez prisonnier des marées. De plus, en fin de journée, les moustiques sont voraces pour les imprudents qui doivent remorquer leur annexe.
Randonnée. (facile)
On atteint la plus haute cascade des Marquises après une randonnée facile de 2h30 (aller). Il faut traverser plusieurs rivières dont des rapides, mais cela ne présente pas de grosses difficultés, sauf par temps de fortes pluies ou le débit peut se révéler dangereux. Le goulot géologique de la cascade de Hakaui, est l'une des curiosités de cette planète à ne pas manquer.
4.6) UA POU
Pour des raisons de houle nous n'avons pu faire escale à Ua Pou. Pour toute information consultez l'excellent site de banik.org, il vous en fait toute la description nécessaire.
Numéros utiles :
gendarmerie : 91 53 05
dentiste : 92 53 58
air tahiti : 91 52 25
banque socrédo : 92 53 63
comité de tourisme : 92 53 86