Message 68 – écrit en janvier 2008
Nombres de milles parcourus : 10 660 milles
Nombre d'inscrits à la lettre du mois : 578
Zone de navigation : Cabo de la Vela - Cartagena de Indias (Colombie)

"Itinéraire d'enfants gâtés..."

"Agir librement, c'est reprendre possession de soi, c'est se replacer dans la pure durée." Henri Bergson

Infos du mois :
Nous remercions tous ceux qui nous ont écrit pour ces voeux de nouvelle année. Vos courriers nous vont droit au coeur. Autant de témoignages qui nous encouragent à poursuivre l'aventure de nos chroniques de voyage.

Nous ouvrons dans cette chronique une nouvelle rubrique : "Vos réactions". Souvent à la suite de l'émission des "astuces du mois", les navigateurs nous font part de leur propre expérience. Nous vous livrerons le contenu de leur courrier lorsque celui-ci apporte un complément d'information.

Dans le site etoile-de-lune.net venez découvrir nos nouveaux albums son et images relatifs à la Colombie:
Cabo de la Vela - Cinq baies - Santa Marta


Résumé du message

Nous quittons à grand-peine Cabo de Vella. L'accueil si chaleureux de Maria Louisa, patriarche d'une gentille famille, laisse à tout jamais un bout de notre coeur dans cette contrée. La météo est annoncée bonne et elle se révèle clémente pour une journée et une nuit de navigation. Au petit jour, nous découvrons la Sierra Nevada de Santa Marta. De la neige sous les Tropiques! Puis, nous pénétrons dans Cinto la première des cinq baies. Nous en sommes refoulés par les pêcheurs qui protègent des demeures somptueuses (propriétés de riches familles de Bogota). Il reste 4 baies à notre disposition. Nous choisissons la troisième baie, celle de Guairaca. L'accueil des autochtones est incroyablement chaleureux. Nous voici, à nouveau, adoptés par une famille de Colombiens ! Noël approche, nous serions restés là pour fêter l'événement, mais le bateau qui nous accompagne est pressé de rallier Carthagène. Nous levons l'ancre. Un crève-coeur que de quitter cet endroit. Rapidement, nous passons de Guairaca, à Concha, à Taganga et Rodadero. Puis, nous subissons la navigation la plus rude de ce parcours en ralliant Punta Morro Hermoso au sud de Baranquilla. Enfin, nous arrivons la veille de Noël à Carthagène.

Dans ce courriel vous trouverez :
La photo du mois : "Recyclage pour les pêcheurs de Taganga"
L'astuce du mois : Laisser son bateau à la bouée pendant 6 mois à Curaçao
Vos réactions : Les commentaires de Éric Bouteleux et du "Grand Maulne" à propos des vélos à bord.

Prochain courriel :
Carthagène de Indias
Fiche Mouillages de la Côte-Nord Caraïbe de Colombie
Astuce du mois : l'éolienne et les énergies douces à bord.


Bonjour,

En quittant le Cabo de la Vela, nous effectuons une navigation de 120 milles vers l'Ouest. Après une nuit paisible de navigation, nous attendons le soleil. Son réveil semble plus pénible que les autres jours. Tapi derrière les polochons de nuages que retiennent les plus hautes montagnes de la mer des Caraïbes, le soleil engourdi ne nous envoie ce matin que de faibles nuances diaphanes. Puis, d'un bond, il sort de la montagne. Disque rouge, incandescent. Tel un mirage, il dessine sur l'horizon la silhouette vaporeuse des montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta. Nous découvrons un mur de plus de 5000 mètres d'altitude. La cime de certains monts disparaît dans les nuages. Les neiges timides mais perceptibles du mont Cristobal de Colon (5778m) percent dans la brume. Quel spectacle que la rencontre de ces mondes opposés ! Quel mariage étrange, presque surréaliste, de la très haute montagne et de la mer tropicale ! Nous disposons de peu de temps pour appréhender l'ampleur du paysage, très vite les brumes absorbent la montagne. Nous restons là, au ras de l'eau, l'âme rêveuse devant ce paysage majestueux.

Nous approchons rapidement la première des cinq baies, nommée Cinto Bahia. Nous pénétrons dans un couloir serti de hautes falaises tapissées d'une végétation tropicale inextricable. Nous retenons notre souffle, comme si nous pénétrions dans l'une des plus belles cathédrales de cette planète. Dans le fond de la baie, nous découvrons quelques superbes masures nichées dans la végétation. Bâties uniquement en matériaux naturels, elles sont faites de palmes, de bois et de bambous. Elles sont si belles que l'idée de s'arrêter ici pour toujours nous titille. Hélas, ce désir fugace est rapidement brisé par l'approche des pêcheurs. Ils ne veulent pas que nous restions. Quelle déception !!! La plage est privée. Une riche famille de Bogota a jeté son dévolu sur cette baie-paradis en plein coeur du parc national de Tairona. À vrai dire, nous les comprenons...

Nous poursuivons notre route. La seconde baie, nommée Nenguange est impraticable, en tant que mouillage, tant elle est ouverte à la houle. Nous nous y rendrons, plus tard, par des chemins de randonnée. Nous changerons alors de perspective, pour découvrir un paysage étourdissant de beauté. Sur les chemins escarpés de la Sierra Nevada, nous serons les témoins privilégiés de l'union entre une mer houleuse qui balaye des plages abandonnées et des flancs de montagne enfouis sous des guirlandes de fleurs. Les ipomées pourpres jonchent le sol, ils sont les initiateurs d'une procession polychrome : fleurs éparses de frangipaniers, rose discret de l'arbre à soie, collerettes rouges de lantanas, jaune des fleurs de galphimias, blanc fragile de gardénia du cap, fuchsia du timide médicinier, trompettes d’or des alamandas sauvages... Nous nous baladerons dans un jardin au bord de l'eau. Les proportions n'auront plus aucun sens. Seule la très haute montagne de la Sierra Nevada freine l'exubérance de la végétation. Les gardiens de ce paradis gigantesque sont des balbuzards pêcheurs. Ces rapaces agiles planeront, tout au long des 6 heures de marche, au-dessus de nous dans un ciel du plus pur azur.

Pour l'heure, nous cherchons un refuge pour notre Etoile. Les seules données que nous possédons sur la région sont réunies dans un article écrit par un couple d'Américains dans le Compass. Ce n'est en réalité qu'un catalogue de points GPS. C'est bien pratique pour atterrir, mais arrivés sur place que faisons-nous ? Et bien, nous descendons à terre et nous nous adressons aux bonnes volontés du coin. A Bahia Guairaca, la troisième baie où nous jetons l'ancre, nous rencontrons Reinaldo et sa grande "famille".

Dès notre première visite à terre, Reinaldo Garcia Leiva, le patriarche du village, nous ouvre les portes de "su casa". C'est une maison spartiate faite de planches ajourées. Le mobilier se résume à des tréteaux sur lesquels des valises sont entreposées. En fait, le plus grand trésor de Reinaldo se trouve dans une malle qui contient toute sa science. Reinaldo aime les livres. Il lit Platon, Marx, des encyclopédies sur l'Égypte, sur les oiseaux ou sur l'Histoire mondiale. L'un de ses plus grands "luxes" réside dans une batterie de voiture qui alimente sa télévision. Il la regarde une heure par jour et l'autonomie de la batterie est de 20 jours. Lorsqu'elle est déchargée, il descend vers l'une des stations-service de la ville de Santa Marta. Autre confort, il possède un "frigorífico" au fond de son jardin. Il est fait de plaques de polystyrène accolées. Une fois par semaine, un ami vient de Santa Marta avec des blocs de glace. Il recouvre le tout de papier journal et referme la boîte de polystyrène. Le tout est entreposé à l'ombre d'un arbre...
Un tel "frigo" est fiable, il ne tombe jamais en panne !

Reinaldo nous accompagne, dans "su pueblo". Il répond avec patience à toutes nos questions. Il nous montre des barques taillées d'un seul tenant dans des troncs d'arbres récupérés dans la montagne. Il nous présente aux pêcheurs qui passent 8 mois à confectionner des filets de plus d'une centaine de mètres. Tous sont affables et nous avons droit à des sourires généreux.

Vingt personnes réparties en sept familles vivent dans cette baie. Ils sont reliés à la ville de Santa Marta par un chemin de terre qui serpente dans la montagne. Les distances ne sont pas longues, mais l'état de la route confère à Guairaca une impression de bout du monde.

Les enfants partent à l'école le lundi et en reviennent le vendredi. Nous rencontrons Hélène et Camilla d'adorables jeunes filles de 9 ans. Maria, la maman d'Hélène nous offre le café colombien, cela devient une tradition. Très vite par les regards et les sourires, une vraie affection naît entre les petites filles et nous. Elles sont resplendissantes de gentillesse et de bonheur de vivre. Tout au long de notre séjour, elles sont ravies de faire les stars devant mon appareil photo et moi tout autant de prendre le rôle de photographe attitrée. Et, quelle moisson de sourires, je récolte lorsque je leur apporte les photos imprimées!

À vrai dire, ces gens sont inimitables. Ils n'ont pas grand-chose, mais tous ont le regard illuminé par une gentillesse et une humanité rare. Nous parlons mal espagnol, vous le savez. Pourtant chacun des villageois prend garde à parler lentement et à répéter si nécessaire. A leur contact notre espagnol anorexique se remplume. Nous nous sentons plus qu'accueillis, adoptés !

Un matin, nous avons rendez-vous au Pueblo avec le "beau Reinaldo". La veille, il nous avait expliqué qu'il était féru d'archéologie et qu'au fond de son jardin débutait une forêt qui abritait l'un des plus vastes sites précolombiens de la région. Bien que dubitatifs, nous nous laissons tenter par cette balade. Pour l'occasion, nous avons droit au grand jeu. Car, voici "notre" Reinaldo métamorphosé en Indiana Jones : jeans, tee-shirt, baluchon andin. Pour protéger sa machette, il arbore à la taille un ceinturon garni d'un étui de cuir coloré du plus bel effet !

Reinaldo nous entraîne au fond de son jardin comme promis. Un mur de végétation nous barre la route. Peu importe, à grands coups de machettes notre guide dessine une arcade dans laquelle nous nous faufilons. La pénombre de la forêt nous cerne. Nous croisons le vol de papillons grands comme des petits passereaux. Ils sont couleur bleue phosphorescente et tels des elfes ils tissent par leurs apparitions éphémères un fil d'Ariane dans le dédale de la végétation. Reinaldo nous explique les différences entre les nombreuses essences d'arbres. Ici, un arbre d'ébène, là un "arbre à singe", puis l'arbre à épines... Ailleurs, il nous explique l'utilité médicinale de l'écorce d'"almacigo". Il suffirait de découper un bout d'écorce, de le faire décanter dans l'eau avec du sucre et de boire la potion pour qu'un mal de dos tenace disparaisse en moins de 8 jours... J'oubliais les herbes ! Il rajoute des herbes... Lesquelles ? Je pense que tout le secret réside en ce point qui en Colombie pourrait devenir rapidement litigieux.

Puis, au coeur de la forêt, quelle n'est pas notre surprise de découvrir une poterie ! Puis, un fragment de céramique, plus loin un reste de pilon... D'urnes funéraires en restes d'ossements, de haches en onyx en vestiges de maisons, nous commençons à y croire. Nous sommes réellement au coeur d'un site précolombien ! Mille ans avant Jesus-Christ, les Taironas édifièrent des villes et des villages dans la Sierra Nevada. Aujourd'hui leur culture est engloutie sous des milliers d'hectares de végétation. Les Indiens Koguis, Arhuacos et Wiwuas descendants des Arawaks peuplent encore les hauteurs de la Sierra Nevada. Aujourd'hui la cité de leurs ancêtres est abandonnée aux "braconneurs d'archéologie précolombienne".

Au détour d'une excavation, Reinaldo nous explique les rites funéraires. Étrange... Les Indiens enterraient leurs morts, puis lorsqu'il ne restait plus que des ossements, la famille récupérait le squelette. Celui-ci était alors placé dans une jarre de céramique et de taille adaptée. Ces jarres contenaient également tout un trésor de parures en or qui accompagnaient les âmes jusque dans la nuit des temps. Au beau milieu du chemin nous trouvons l'une d'entre elles. Elle est vidée de son contenu, mais par sa présence toute une atmosphère se dévoile à nous. Toute une civilisation renaît dans nos imaginations avides d'en savoir plus.

Les fouilles informelles ont commencé il y a plus de 50 ans. Le site attire les convoitises. Et, à la loterie du précolombien, certains ont gagné gros ! Un groupe de "chercheurs" a déniché par hasard douze corps, ils étaient ornés de plastrons en or massif. Vous imaginez le trésor??? Le découvreur a empoché plus de 5 millions de pesos. Cela valait sans doute beaucoup plus, mais ce Colombien s'assurait ainsi une belle retraite!

Nous passons 4 heures dans la forêt avec Reinaldo. Pour toute rémunération de l'excursion, il ne veut rien d'autre que quelques conserves de viande et de légumes. Nous lui proposons de manger avec nous à la bonne table de Maria, il refuse. Il accepte timidement une bière. Il n'a pas grand-chose, et n'en veut pas plus. Jour après jour, un lien fort, se tisse entre la famille Garcia et nous. Reinaldo nous organise, entre autres, une visite à Santa Marta. Il dépêche un ami, qui vient nous chercher avec son taxi et qui nous accompagnera toute une journée dans la ville de Santa Marta.

Ville étonnante ! Le centre historique réunit un dédale de ruelles étroites où les maisons de style colonial exhibent parfois des balcons de pierre pompeux. Cependant, les plus belles maisons arborent des balcons de bois d'où cascadent des myriades de fleurs de bougainvillée. De pures merveilles. Le trafic routier est fait de motos et de voitures comme dans toutes les villes du monde. Mais, il n'est pas rare de voir un âne tirant une charrue se frayer un chemin dans les embouteillages. Les petits commerçants annoncent à la cantonade les bonnes affaires du jour : fruits, chapeaux, masques précolombiens "un auténtico, no imitacion!"...

La première visite de la journée est réservée à la cathédrale de Santa Marta. Elle couve en son sein la tombe du Senior Bolivar. El Libertador, en personne! C'est à dire, l'initiateur de l'unité panaméricaine, le pourfendeur du pouvoir colonial hispanique.Par hasard, nous arrivons à Santa Marta le jour de la commémoration de sa mort. Le grand homme marque d'un fil rouge toute la journée. Nous ressentons au sein de la population une attitude de profond respect à l'égard de Simon Bolivar. Dans la cathédrale, sa tombe se situe au centre, reléguant "presque" toutes les figures de la religion au second plan. Plus loin, à la Casa de la Aduana, le premier étage est entièrement consacré à la signature de l'union des états fédérés indépendants. Les Colombiens sont fiers de prendre en photo femme et enfants à côté de l'effigie d'El Libertador. Et ils n'accordent qu'une importance secondaire au musée de l'or qui est juste au-dessous. Pourtant, ce musée recèle des bijoux façonnés dans la plus pure tradition de l'art précolombien Tairona !

A Santa Marta, il est impossible de faire l'impasse sur le "quinta de San Pedro Alejandrino" (le village de San Pedro Alexandrino). C'est là que Simon Boliva passa les derniers jours de sa vie. L'atmosphère de fidélité nous ramène en ce 17 décembre 1830. L'horloge indique l'heure du trépas : 7 H 05. Le lit recouvert du drapeau colombien semble ne plus avoir été touché par quiconque depuis cette heure-là. Nous croyons avoir tout vu, mais nous découvrons dans un parc arboré d'essences centenaires le summum commémoratif. La Colombie salue ici son héros par un mémorial grandiose, digne d'un arc de triomphe napoléonien.

A notre retour vers Guairaca, je ne sors pas des "Bolivarades". Reinaldo qui me sait de nature à explorer les sujets jusqu'à leurs tréfonds m'offre un livre écrit par José Consuega Higgins, un professeur de l'université de Baranquilla : "Las ideas economicas de Simon Bolivar". Pour compléter ma collection et parfaire mon vocabulaire en espagnol Reinaldo m'offre du bond du coeur l'intégral des vingt-cinq dernières années de parution de "Semana", l'hebdomadaire politique et économique de la Colombie. Mon capitaine est ravi! Ce genre de présent n'a que "légèrement" tendance à enfoncer notre ligne de flottaison! A mon tour, je lui donne un très beau et très "lourd" livre documentaire sur le Venezuela. Reinaldo ouvre alors son trésor. Il sort d'une malle une boîte qui contient quelques cylindres de quartz, de grenat et de cornaline précolombiens et qu'il me tend. Cet échange marque la fin de notre séjour à Guairaca. Notre départ me plonge dans une profonde tristesse. Un sentiment lancinant de frustration. L'impression que nous aurions pu rester, plus longtemps là, au coeur d'une amitié naissante.

Pourquoi partir dans ces conditions ???

Reinaldo nous a déconseillé de rester seuls sur le restant du parcours vers Carthagène. Dans la baie où nous sommes ça ne pose pas de problème, mais les escales de Bahia Concha, de Tangana et de Rodadero sont moins sûres, selon lui... Il n'y a pas de problème de violence, juste des larcins. Je ne sais pas à quel point ce conseil est une manière amicale de la part de Reinaldo de vouloir un peu trop nous protéger? Du coup nous allons devoir faire avec le rythme du bateau qui navigue avec nous et qui veut mettre le turbo.

La suite du voyage vers Carthagène est faite d'escales rapides où nous n'avons pas le temps de prendre le pouls de tout ce que cette côte nous réserve. Nous passons au travers d'une météo qui nous façonne une mer monstrueuse et qui me laisse le plus mauvais souvenir de navigation que nous ayons.

Cependant, même lorsque les conditions ne sont pas idéales, la Colombie nous ménage par-dessus tout, des petits moments de magie. A Rodadero, au coeur du Copa Cabana local, l'Etoile de Lune fait l'attraction des vacanciers. Les Colombiens sont étonnés de voir deux voiliers jeter l'ancre dans leur "piscine" au pied d'immeubles géants. Ils viennent à nous en pédalo ou en kayak, ils sont timides, ils nous prennent en photo à la sauvette. Certains, plus hardis nous saluent et nous demandent d'où nous venons. Très vite, c'est au tour de deux jeunes et jolies filles de 17 ans. Elles sont en vacances scolaires, elles engagent la conversation. Elles nous demandent si nous dormons dans notre bateau, si nous disposons d'une cuisine pour manger, elles veulent tout savoir de nous et de notre mode de vie... Quand elles comprennent que nous venons de France et que nous avons mis quatre ans pour arriver jusqu'à elles, l'une d'elles ôte ses boucles d'oreilles et avec toute la spontanéité de sa jeunesse souriante me les offre!
Ce n’est pas mignon ça???

Franchement, il est dommage de passer dans la région et de se priver de tels contacts!
Du bonheur que cette Colombie!
Que du bonheur!!!!

Amitiés marines
Nat et Dom de L'Étoile de Lune


La photo du mois

Recyclage pour les pêcheurs de Taganga

Taganga était autrefois un paisible village de pêcheurs. Sa proximité avec Santa Marta le transforme peu à peu en cité balnéaire. Les anciennes cabanes de pêcheurs servent à présent de bars improvisés sur la plage. Leurs barques ne traînent plus de filet, mais de grosses bananes multicolores sur lesquelles les touristes se trémoussent.


L'astuce du mois - Votre question était:

"Est-il possible de laisser son bateau à la bouée pendant 6 mois à Curaçao?"

Personnellement, je ne laisserais pas mon bateau à la bouée à Curaçao.

Les mouillages de Curaçao sont régentés par des règles strictes. Spanish Water est un trou à cyclone bien abrité. Trois zones de mouillages sont recensées dans la partie ouest de Spanish Water. Il y a des corps morts dans ces parties autorisées, mais tous appartiennent à des particuliers. Il n'y a pas, pour le moment, de bouée installée et surveillée par les marinas.

La seule solution "économique" serait de laisser son bateau à l'ancre au sein d'un des mouillages autorisés. Le problème dans ce cas de figure ne se pose pas au niveau de la sécurité ambiante du mouillage. Je ne pense pas qu'il y ait de gros risques de vols. Mais ne sait-on jamais ??? Cela dit, lorsque vous quittez votre maison "terrienne" vous l'assurez d'une certaine protection. Alors que dire de votre maison flottante? Il faut un minimum de surveillance pendant votre absence. Tout peut arriver : un orage violent qui le fait déraper et qui l'envoie à la côte. Un autre bateau qui ne maîtrise pas son ancrage...

Curaçao, n'est pas totalement en dehors de la zone cyclonique. Mais, à cette latitude les ouragans sont rares et ne sont que de faible catégorie.

A Spanish Water, il existe deux marinas. Toutes deux sont réputées. Nous avons plusieurs de nos amis qui ont laissé leur bateau de quelques semaines à plusieurs mois dans chacun d'elles sans problème.
Voici les coordonnées des deux marinas
- Seru Boca Marina (559 9) 560-2599
Marina très sécurisée et très protégée de la houle et des vents car elle est tapie dans un fond de méandre.
- Kima Kalki Marina : www.kimakalkimarina.com
Cette marina est peut-être un peu plus exposée en cas d'ouragan ?

Question bouées, celles qui existent et que nous connaissons dans la Caraïbe sont celles du Marin en Martinique. Elles sont sous la surveillance des employés de la marina qui établissent des rondes quotidiennes entre les bateaux. Les bouées sont réservées longtemps à l'avance et il y a peu d'élus. Mais en vous renseignant par internet en tapant "la marina du marin en Martinique " dans Google, vous trouverez tous les renseignements nécessaires. Je pense même qu'elles ont résisté au passage de l'ouragan Dean (?)

Cela dit, tout dépend à quelle période vous désirez laisser le bateau.
À vrai dire, je ne laisserais pas, non plus, mon bateau en zone cyclonique pendant l'été. Or, le Marin de la Martinique est au coeur de cette zone entre juillet et novembre.


Vos réactions

A la suite de notre astuce du mois concernant les vélos, nous avons eu deux réactions très sympathiques. La première nous venait d'Eric Bouteleux, excellent navigateur qui a fait plusieurs fois le tour de la planète. Ces dernières années, il fréquente les grands froids du Nord de notre planète. Eric, nous ouvre son album photo réfrigérant et voici ce qu'il nous écrit :

"Nous avons toujours notre tandem VTT à bord mais je suis d'accord avec votre point de vue en général. Pour moi, c'est plus un moyen de faire du sport et de garder la forme et le souffle. Un VTT
top class, c'est vraiment ludique et maintient aussi le sens de l'équilibre, l'age venant. J'ai aussi un solo! Anecdote: au Spitzberg le tandem s'est révélé particulièrement pratique sur la seule piste un peu longue de la capitale car le fusil, obligatoire pour débarquer, rapport à la présence des ours blancs, a parfaitement trouver sa place amarré tout au long du tube du cadre!"

Nos amis du "Grand Maulne" qui sont tombés amoureux des Saintes (Guadeloupe) rajoutent ceci :

"A propos des vélos : Nous avons une paire de Brompton, que nous appréciions beaucoup... depuis les marinas, effectivement ! Mais si nous repartons un jour nous les embarquerons certainement, car nous apprécions la possibilité de faire un saut de puce à tel ou tel endroits pour jeter un coup d'oeil. Aux Saintes nous les avions laissés cadenassés à l'entrée du ponton des annexes, mais ils tenaient sans problème dans notre petite annexe. Par contre ils souffrent de l'air marin, même si on prend une version "marinisée" : seuls les cadres restent exempts de rouille. Nous avons été très déçus de la qualité des équipements qui sont montés sur ces bécanes, tout est à jeter et à remplacer par de la qualité si on veut que ça dure. Mais c'est possible. L'avantage de ces vélos est leur petitesse une fois pliés, et leur qualité "routière". Ils se comportent comme des "vrais", malgré le faible diamètre de leurs roues. J'ai même fait du VTT avec le mien et, croyez-moi, c'est un gage de qualité !
Allez, nous allons vous rendre aux dauphins et retourner à nos activités."

Texte écrit par Nathalie Cathala et mis en page par Dominique Cathala en janvier 2008 - Tous droits réservés
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