Nouvelle Calédonie : Ile des pins

Les pins colonnaires

Le plus grand lagon du monde

La Grande Terre : Le caillou

Terre Kanak

Prony, le sud

Hienghène

La côte ouest

La baie d'Ouaïéme

Ile des pins

Les îles Loyauté

Une terre sauvage

Le rocher du billet de 500

La chaîne du sud

Nouméa

Centre culturel Tjibaou

Le rodéo de Païta

Terre Caldoche


















Appel à tous.



Lettre de voyage 106– écrite en mars 2013
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La Nouvelle Calédonie



Enfant des îles

"L'idéal est pour nous ce qu'est une étoile pour le marin. Il ne peut être atteint, mais il demeure un guide." Albert Schweitzer


Les nouvelles pages à voir sur etoiledelune.net :

Une carte pour visiter avec nous la Nouvelle Calédonie.

Tous les articles sur le blog.

L'île de Lifou en images.

Les photos du tour de la grande terre.

Le joyau de Nouvelle Calédonie :L'île des pins en images.


En fin de lettre :

Photos du mois : Toute la Nouvelle Calédonie en une image.



Résumé


Merci de diffuser largement l'info: Notre Etoile est à vendre (voir l'annonce).


Cinq mois sans nouvelles (hormis les voeux de début d'année). Et pourtant notre emploi du temps de voyageur fut chagé. Nous sommes passés du Vanuatu, à la Nouvelle-Calédonie et l'Asie tout en vous racontons le tout par le menu sur le blog. Nous reprenons pour vous, les meilleurs moments dans cette lettre d'escale. A commencer par les beaux panoramas du Caillou du Pacifique sud.




Bonjour,


L'île des pins

Depuis dix ans nous partageons sans compter, photos, impressions, infos... Je ne dénombre plus les mails de demandes de renseignements auxquels nous avons répondu et ceux où vous nous disiez que vous aviez peaufiné vos plans d'évasion grâce à tout ce partage, toujours offert, sans jamais rien demander en échange. Aujourd'hui, j'espère que ce partage sera à double sens. Nous vous demandons donc de faire circuler autour de vous cette info simple : L'Etoile de Lune est en vente. Nous avons décidé d'un prix qui tenait compte de la situation économique actuelle (en le classant le moins cher de sa catégorie), mais également de la qualité de ce bateau. Il sait tout faire : le grand froid, le grand chaud, les mers les plus simples comme celles qui demandent plus d'expérience. C'est un vrai bon bateau de voyage. Nous cherchons pour lui, un équipage désireux de faire un beau voyage sur n'importe quelle partie de ce monde, quel que soit l'océan, il le conduira avec fiabilité et plaisir.


Les pins colonnaires au crépuscule

N'hésitez donc pas à partager largement cette information, afin qu'elle tombe entre de bonnes mains (je veux dire, par là "réellement intéressées" et non de simples curieux). Sachez également que nous restons souples sur le prix. Voici le lien à communiquer largement autour de vous : etoiledelune.fr/vente


Ceci étant dit. Je réalise que nous ne vous avons plus envoyé de lettre d'escale depuis le mois de novembre dernier. La raison n'est pas à mettre sur le compte d'un ralentissement de nos activités de voyageurs, bien au contraire. Depuis la dernière escale nous avons parcouru l'archipel néo-calédonien, puis nous nous sommes envolés pour une courte escale à Sydney (nous y reviendrons fin avril), un voyage d'un mois dans le nord de la Thaïlande avant de passer la frontière cambodgienne pour les temples environnant Angkor, et deux jours à Phom Phen. Je vous écris à présent depuis Krabi, dans le sud de la Thaïlande.


Danseur sur fond de pins colonnaires

Cela dit, je ne reste pas sans vous écrire, puisqu’à la faveur de la mise en place d'un nouveau blog, vous trouverez nos impressions "à vif" (avec néanmoins un certain décalage) et de nombreuses galeries de photos. Pour continuer l'aventure, de manière "plus régulière", n'hésitez donc pas à vous rendre à l'envi sur le blog.


Pour les inconditionnels de la lettre d'escale, voici les grandes lignes de ces mois passés.


Au mois de novembre, nous vous racontions notre escale à Tanna, dans le Vanuatu, archipel qui nous réserva un "choc culturel, une leçon de vie", comme aucun depuis notre départ. Après cette expérience qui fut vécue comme une chance, nous avons navigué vers la Nouvelle-Calédonie. Une très belle navigation, accompagnée lors d'une nuit de quart par le souffle des baleines, et comme il se doit, par les dauphins pour pénétrer dans la passe de Havannah, dans le sud-est de la Grande Île.


Danseur sur fond crépusculaire

Après une semaine de recueillement dans la vaste baie de Prony, nous avons pris une place de port à Moselle, pour toute la saison cyclonique. Notre Etoile, conditionnée pour la saison cyclonique, y est en sécurité, afin de nous laisser "prendre quelques vacances du monde de la mer".


La Nouvelle-Calédonie nous a réservé de belles surprises, mais aussi quelques déconvenues. Au rang de ces dernières, le coût de la vie est tel qu'il gâche le goût des plaisirs. La mauvaise ambiance entre les habitants de toutes origines n'est pas non plus très encourageante. Son avenir est également conditionné par les référendums sur l'indépendance qui auront lieu entre 2014 et 2018. Mais, comme je le dis toujours: "nous sommes de passage, et les affaires de famille, ne nous regardent pas". Dans le contexte financier imposé par le caillou, difficile à vivre pour la bourse d'un voyageur "lambda", nous avons néanmoins tenté d'en visiter la plus grande partie.


Paysage caractéristique de l'île des pins

La grande terre s'étire sur 400 km de long et 50 km de large, son pourtour est parsemé d'îles plus ou moins grandes. Les dimensions de l'archipel tout entier permettent une diversité de paysage des plus intéressante. Envolons-nous d'abord vers Lifou, l'île centrale des Loyautés. Les îles les plus septentrionales de l'archipel calédonien.


Lifou... ha Lifou!
Cette île m'a inspiré 20 rubriques dans le blog! C'est dire si nous étions sous le charme! Ses couleurs d'eau, les coucous amicaux des habitants, ses plages, ses falaises... Ces discussions avec le petit chef du lieu : ses doutes pour l'avenir, ses craintes de voir le passé se répéter... L'affabilité des mamas qui tressent les nattes dans la case. La relation y est humaine. Le temps s'y écoule paisible. Ses dimensions sont parfaites, l'île a des petits airs de Marie-Galante avec cette façon d'être posée comme une immense galette sur l'océan. Elle recèle à mon avis, les plus belles plages du Pacifique dont Luengoni, un joyau!
Une oasis de beauté.


Danseurs des îles Loyauté

Si Lifou possédait un port plus protégé, si l'île était moins en ligne de mire des cyclones, j'aurais sans hésiter troqué ma place de Port Moselle contre un emplacement dans sa petite marina!


Nous ne sommes que de passage, et revenons donc sur ce que tout le monde appelle "le caillou" et que Dom a surnommé "L'île au coeur de pierre".


Nous commençons notre découverte de la "Grande Terre" par le Sud. Ici tout est différent : les couleurs, le relief... Les paysages des baies du sud de la Calédonie sortent du commun. Nous n'avons plus aucun repère, plus aucune comparaison possible. La Nouvelle-Calédonie est "à part" dans le Pacifique. Certains détestent son aspect "caillou", ses couleurs, qui tranchent et passent sans nuance du rouge au vert, amplifié par un ciel bleu profond. Pour notre part, dès la baie de Prony, nous avons été fascinés par ce décor presque sorti d'une autre planète tant sa polychromie frise l'étrange. Le lac Yaté est une tache turquoise au coeur de la roche rouge où la végétation sèche ajoute une note de verdure timide dans le ciel d'azur.


Case Kanak traditionnelle

Autre région du sud, sur la côte Est : la côte oubliée. Elle recèle autant d'extravagance que la première. On n’y rencontre personne. Une contrée « sauvage » plombée par le soleil. Aux confins de la route, c’est une succession de paysages où se mêlent la terre rouge et le lagon. Un mariage inimaginable. Une communion de couleurs impossible. En plus de cette palette de couleurs qui tranche sans nuance, les baies évasées, immenses renforcent l'impression qu’ici, l’humain ne s’est pas immiscé au coeur de la nature. Il l’a oubliée, à tel point qu’à la dernière rivière, il n’y a pas de pont, et de l’autre côté de la rive, aucune route pour poursuivre cette découverte. Il se dégage de cet endroit sans comparaison, une atmosphère spéciale. Un sentiment de « vraie découverte ». On ouvre l’album des souvenirs, et ici, l’on colle un « post it » :
« ne jamais oublier la côte oubliée » !


Le rocher en forme de poule couveuse (Hienghène)

Restons sur la côte est, et rendons visite à la célèbre poule de Hienghène. Le lagon est parsemé de formations rocheuses. Les imaginations les plus prolixes y voient une poule ou un sphinx, à d'autres endroits un homme couché, une grotte de pendu, un chevalier sur sa monture, un aigle... Outre ces sculptures naturelles, la région est magnifique par ses fjords verdoyants qui creusent le massif montagneux le plus haut de la Calédonie. La végétation qui partout sur le caillou est sèche, rase, et souffre du soleil de plomb, n'est ici qu'abondance tropicale, fleurs merveilleuses, bananiers généreux...


Dans le nord-est de la Calédonie, nous traversons des paysages d’une prodigieuse harmonie. Le lagon, serein, d'une douce indolence, d'un dégradé progressif semble laisser chaque nuance s’exprimer sans qu’une seule ne domine. Une sorte de démocratique tonalité. La végétation se venge des zones désertiques qui tapissent la côte ouest. Ici, plus rien ne l’arrête sauf le lagon! Les reliefs grimpent vers les cimes des monts Pwailatibé qui gravitent à plus de 1000 mètres. En remontant vers le nord, la route tournicote entre le lagon et des pans de montagnes vertigineux sur lesquels s’écoule une multitude de cascades. Un décor unique entre les contreforts du mont Panié, le point culminant de la Nouvelle-Calédonie à 1629 m, et le plus grand lagon du monde. Ici, on se sent tout petit!


Les grandes exploitations de la côte ouest

Passons les paysages qui ne nous ont pas marqués plus que ça, pour redescendre le long de la côte ouest et revenir vers Bourail et la baie de Saint Vincent. La Nouvelle-Calédonie se renouvelle à chaque région. Nous sommes passés de déserts rouges, aux vallées verdoyantes du nord-est, et nous revenons dans la "Brousse" : le fief des Stockmen (les cow-boys qui dressent le bétail et font des rodéos). A Bourail, nous passons obligatoirement par la plage du Bonhomme et de la roche percée, ainsi que la plage des Tortues. D'immenses pins colonaires biscornus tapissent comme un hérisson mal peigné une plage dorée battue par les rouleaux d'écume. Elle se termine, comme le point d'une phrase, par le rocher du Bonhomme.


La baie de St Vincent vue depuis Ouenghi

La baie de Saint Vincent est une petite merveille. Le plan d'eau, comme un lac indompté se faufile entre des monts qui s'avancent en presqu'îles. Il s'imbrique dans des bras tarabiscotés parsemés d'îlots. L'eau sombre intrigue et des hauteurs je m'attends à tout moment à voir jaillir le "monstre du Lockness"... Le fond de la baie de Saint Vincent accueille un petit port «de Brousse» : Ouengui. Quelques heureux voiliers y ont trouvé abri. L’entrée exigüe et non cartographiée fait peur aux marins. Par contre, vivre ici une saison cyclonique n’est pas une punition à qui aime le calme et la nature! De plus, Port Ouengui bénéficie d’un micro climat où il ne pleut que rarement. Voiture obligatoire pour les candidats, car il n’y a pas un commerce accessible à pied. C’est vraiment très isolé, et de petite capacité. Mais irrésistible, tant c’est mignon!


Nous finissons ce tour de Calédonie par un retour bref sur Nouméa, pour repartir aussitôt vers l'île des Pins.


Un joyau du Pacifique!


L'île des pins: Un joyau du Pacifique

Nous nous y régalons de mes couleurs préférées : les couleurs lagon! De cette lumière qui me fait tant vibrer. Nous la visitons du nord au sud, de l'est à l'ouest, à pied, à vélo, en pirogue, en bateau rapide, en voiture grâce à notre ami Fidéli de la tribu de Gadji au nord. Nous grimpons à son seul sommet de 262 mètres, le pic N'ga. Le qualifier de Pic n'est pas galvaudé, c'est vraiment une grimpette ardue! Quel que soit le moyen de transport, chaque jour sur l'île des Pins est un émerveillement. Je retrouve ce sentiment! Enfin...


En quittant l'île des Pins, j’ai conscience que je ne reverrais sans doute plus d’aussi belles couleurs, d’aussi vives lumières. Depuis la Polynésie, j’avais perdu cette sensation, je l’avais retrouvée par bribes sur Wallis, sur Lifou, aux Fidji... Sur l’île des Pins, je m’y suis baignée à corps perdu, à m’en repaître sans parvenir à m’en dégoûter. Le voyage continue, sous quelque forme qu'il prendra, selon le temps que mettra notre Etoile à trouver de nouveaux partenaires. Notre avenir est conditionné par cela, mais nous savons une chose certaine : nous laissons derrière nous, dans le Pacifique, les couleurs, la lumière, la tranquillité, la paisible sensation d'être seuls au monde devant des merveilles.


Des couleurs indescriptibles...

Je vous le confirme avec d'autant plus d'aplomb que depuis un mois je cherche en vain tout ce qui se pavane sur les affiches touristiques de la Thaïlande. Il n'y a rien ici auquel raccrocher son regard. Des montagnes tristes, des pleines de brouillard, une population trépidante, et 14 millions de touristes par an. L'unique avantage de la Thaïlande est le coût de la vie. Je suis sévère, l'histoire et la culture, ainsi que la débauche de dorures "religieuse" autour de Bouddha pour lequel des temples somptueux ont été bâtis en font un voyage très dépaysant. Le Cambodge par contre nous a beaucoup plus plu. Mais là j'anticipe sur les lettres à venir.


Bref, ici plus qu'ailleurs, je repense aux eaux de Polynésie que j’aime de toute mon âme. L’île des Pins nous a redonné un bout de ce que j’ai « perdu ». Je ne devrais pas parler ainsi, car j’ai eu une chance phénoménale de vivre 2 années de Polynésie. Elle m’a enseigné un sentiment que je ne connaissais pas : la nostalgie.


A bientôt, pour la suite de l'aventure...


Nat et Dom

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Photo du mois

Toute la Nouvelle Calédonie en une image




 
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