Lettre de voyage 106– écrite en mars 2013
Nombre de visiteurs sur le site : 1.101.320
Nombre de personnes inscrites à la lettre : 1210
La Nouvelle Calédonie
Enfant des îles |
"L'idéal est pour nous ce qu'est une étoile pour le marin. Il ne peut être atteint, mais il demeure un guide." Albert Schweitzer
Les nouvelles pages à voir sur etoiledelune.net :
Une carte pour visiter avec nous la Nouvelle Calédonie.
Tous les articles sur le blog.
L'île de Lifou en images.
Les photos du tour de la grande terre.
Le joyau de Nouvelle Calédonie :L'île des pins en images.
En fin de lettre :
Photos du mois : Toute la Nouvelle Calédonie en une image.
Résumé
Merci de diffuser largement l'info: Notre Etoile est à vendre (voir l'annonce).
Cinq mois sans nouvelles (hormis les voeux de début d'année). Et pourtant notre emploi du temps de voyageur fut chagé. Nous sommes passés du Vanuatu, à la Nouvelle-Calédonie et l'Asie tout en vous racontons le tout par le menu sur le blog. Nous reprenons pour vous, les meilleurs moments dans cette lettre d'escale. A commencer par les beaux panoramas du Caillou du Pacifique sud.
Bonjour,
L'île des pins |
Les pins colonnaires au crépuscule |
Ceci étant dit. Je réalise que nous ne vous avons plus envoyé de lettre d'escale depuis le mois de novembre dernier. La raison n'est pas à mettre sur le compte d'un ralentissement de nos activités de voyageurs, bien au contraire. Depuis la dernière escale nous avons parcouru l'archipel néo-calédonien, puis nous nous sommes envolés pour une courte escale à Sydney (nous y reviendrons fin avril), un voyage d'un mois dans le nord de la Thaïlande avant de passer la frontière cambodgienne pour les temples environnant Angkor, et deux jours à Phom Phen. Je vous écris à présent depuis Krabi, dans le sud de la Thaïlande.
Danseur sur fond de pins colonnaires |
Pour les inconditionnels de la lettre d'escale, voici les grandes lignes de ces mois passés.
Au mois de novembre, nous vous racontions notre escale à Tanna, dans le Vanuatu, archipel qui nous réserva un "choc culturel, une leçon de vie", comme aucun depuis notre départ. Après cette expérience qui fut vécue comme une chance, nous avons navigué vers la Nouvelle-Calédonie. Une très belle navigation, accompagnée lors d'une nuit de quart par le souffle des baleines, et comme il se doit, par les dauphins pour pénétrer dans la passe de Havannah, dans le sud-est de la Grande Île.
Danseur sur fond crépusculaire |
La Nouvelle-Calédonie nous a réservé de belles surprises, mais aussi quelques déconvenues. Au rang de ces dernières, le coût de la vie est tel qu'il gâche le goût des plaisirs. La mauvaise ambiance entre les habitants de toutes origines n'est pas non plus très encourageante. Son avenir est également conditionné par les référendums sur l'indépendance qui auront lieu entre 2014 et 2018. Mais, comme je le dis toujours: "nous sommes de passage, et les affaires de famille, ne nous regardent pas". Dans le contexte financier imposé par le caillou, difficile à vivre pour la bourse d'un voyageur "lambda", nous avons néanmoins tenté d'en visiter la plus grande partie.
Paysage caractéristique de l'île des pins |
Lifou... ha Lifou!
Cette île m'a inspiré 20 rubriques dans le blog! C'est dire si nous étions sous le charme! Ses couleurs d'eau, les coucous amicaux des habitants, ses plages, ses falaises... Ces discussions avec le petit chef du lieu : ses doutes pour l'avenir, ses craintes de voir le passé se répéter... L'affabilité des mamas qui tressent les nattes dans la case. La relation y est humaine. Le temps s'y écoule paisible. Ses dimensions sont parfaites, l'île a des petits airs de Marie-Galante avec cette façon d'être posée comme une immense galette sur l'océan. Elle recèle à mon avis, les plus belles plages du Pacifique dont Luengoni, un joyau!
Une oasis de beauté.
Danseurs des îles Loyauté |
Nous ne sommes que de passage, et revenons donc sur ce que tout le monde appelle "le caillou" et que Dom a surnommé "L'île au coeur de pierre".
Nous commençons notre découverte de la "Grande Terre" par le Sud. Ici tout est différent : les couleurs, le relief... Les paysages des baies du sud de la Calédonie sortent du commun. Nous n'avons plus aucun repère, plus aucune comparaison possible. La Nouvelle-Calédonie est "à part" dans le Pacifique. Certains détestent son aspect "caillou", ses couleurs, qui tranchent et passent sans nuance du rouge au vert, amplifié par un ciel bleu profond. Pour notre part, dès la baie de Prony, nous avons été fascinés par ce décor presque sorti d'une autre planète tant sa polychromie frise l'étrange. Le lac Yaté est une tache turquoise au coeur de la roche rouge où la végétation sèche ajoute une note de verdure timide dans le ciel d'azur.
Case Kanak traditionnelle |
Le rocher en forme de poule couveuse (Hienghène) |
Dans le nord-est de la Calédonie, nous traversons des paysages d’une prodigieuse harmonie. Le lagon, serein, d'une douce indolence, d'un dégradé progressif semble laisser chaque nuance s’exprimer sans qu’une seule ne domine. Une sorte de démocratique tonalité. La végétation se venge des zones désertiques qui tapissent la côte ouest. Ici, plus rien ne l’arrête sauf le lagon! Les reliefs grimpent vers les cimes des monts Pwailatibé qui gravitent à plus de 1000 mètres. En remontant vers le nord, la route tournicote entre le lagon et des pans de montagnes vertigineux sur lesquels s’écoule une multitude de cascades. Un décor unique entre les contreforts du mont Panié, le point culminant de la Nouvelle-Calédonie à 1629 m, et le plus grand lagon du monde. Ici, on se sent tout petit!
Les grandes exploitations de la côte ouest |
La baie de St Vincent vue depuis Ouenghi |
Nous finissons ce tour de Calédonie par un retour bref sur Nouméa, pour repartir aussitôt vers l'île des Pins.
Un joyau du Pacifique!
L'île des pins: Un joyau du Pacifique |
En quittant l'île des Pins, j’ai conscience que je ne reverrais sans doute plus d’aussi belles couleurs, d’aussi vives lumières. Depuis la Polynésie, j’avais perdu cette sensation, je l’avais retrouvée par bribes sur Wallis, sur Lifou, aux Fidji... Sur l’île des Pins, je m’y suis baignée à corps perdu, à m’en repaître sans parvenir à m’en dégoûter. Le voyage continue, sous quelque forme qu'il prendra, selon le temps que mettra notre Etoile à trouver de nouveaux partenaires. Notre avenir est conditionné par cela, mais nous savons une chose certaine : nous laissons derrière nous, dans le Pacifique, les couleurs, la lumière, la tranquillité, la paisible sensation d'être seuls au monde devant des merveilles.
Des couleurs indescriptibles... |
Bref, ici plus qu'ailleurs, je repense aux eaux de Polynésie que j’aime de toute mon âme. L’île des Pins nous a redonné un bout de ce que j’ai « perdu ». Je ne devrais pas parler ainsi, car j’ai eu une chance phénoménale de vivre 2 années de Polynésie. Elle m’a enseigné un sentiment que je ne connaissais pas : la nostalgie.
A bientôt, pour la suite de l'aventure...
Nat et Dom
Toute la Nouvelle Calédonie en une image