"J'ai deux Amours"... Des racines d'amour!

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" Une amitié noble est la chose la plus recherchée au monde, elle se construit difficilement et elle se perd facilement. Elle ne connait ni pauvreté, ni ethnies, ni race, ni religion, ni argent, ni pays. Elles est une source de vie, de succès, de paix, de joie et de bonheur. " Mohamed Cherif.

Bonjour,

Qu'il est difficile en ce début d'année d'être "originale" ! Pourtant, j'aimerais que nos voeux vous atteignent non pas comme une "obligation qui se répète de mail en mail", mais comme un vrai moment partagé. Que vous vous sentiez en phase, avec nous, autour de notre belle et merveilleuse Planète. Nous démarrons cette année avec l'espoir que 2016 soit une belle année. Que le BonHeur ressenti, le soit avec un "B" majuscule et un "grand H". Que vous viviez intensément de VRAIS moments, pour vous, pour ceux que vous aimez, conscients que notre passage sur terre est un réel cadeau dont il faut savourer chaque instant. Il y a mille façons de VIVRE, trouvez la vôtre, en pleine santé et dans l'affection sincère de ceux qui vous entourent. Et puis, en toute humilité, nos voeux vont vers notre Planète, ses peuples et sa pérennité. Que tous nous parvenions à trouver une unité, une façon de fonctionner ensemble. Nous bougeons beaucoup sur "la boule", et le monde est devenu à nos yeux, un village. Nous passons de quartier en quartier comprenant les habitants de partout, leurs inquiétudes, leur existence, faisant pour le mieux, en plantant la petite graine d'espoir dans chaque coeur, les aidant, à chaque passage, selon nos capacités. Il nous est impossible d'imaginer que tant de personnes, prises une à une, toutes ayant une vraie valeur deviennent un jour haineuses. Nous savons, nous voyons que tout cela existe, mais cela nous dépasse, et nous espérons du fond du coeur que les enfants de nos enfants verront notre Planète en Paix!

Je vous le disais en préambule, nous avons encore beaucoup bougé! J'ai compté que depuis le mois de juin 2004 nous n'étions jamais restés au même endroit plus de 4 mois d'affilée. Comme le dit l'une de nos amies, nous avons des ressorts sous les pattes ! Nous comptabilisons, en 2015, 61 000 km en ne comptant que les déplacements principaux (par air, par mer... ) sur le planisphère. Nous ne cherchons pas à établir de record. Nous suivons notre instinct, et comblons les creux qu'il reste dans nos curiosités inassouvies.

Notre retour en France nous a beaucoup plu cette année, nous l'avons redécouverte au travers des yeux de nos amis québécois. Voir son propre pays comme des "étrangers", voilà une formule qui donne de l'énergie aux sentiments d'appartenance. Nous avions tellement tourné, que nous ne nous sentions plus de nulle part. Nous avions fini par utiliser la formule consacrée : "nous sommes des citoyens du monde". Ce n'est pas faux. Mais, comme le héros de l'Alchimiste de P Coehlo, on finit toujours par revenir sous son arbre! Du moins par les sentiments, car il n'est pas question pour nous d'envisager un retour "définitif". Pas d'installation en Métropole à l'horizon! Nous ne nous adapterions plus au rythme, au climat...

Néanmoins, sillonner notre belle Provence, retrouver ses magnifiques villages perchés, discuter sur les pas de porte avec les habitants, redécouvrir l'Histoire de notre pays, nous émerveiller devant des paysages de l'Estérel, du Verdon, du Colorado Provençal, nous repaitre d'horizons méditerranéens, aborder les îles de mon enfance (l'île d'or, l'île des Vieilles) tout cela a réveillé nos racines engourdies. Du coup, est né ce sentiment impérieux qu'il faut rentrer régulièrement au pays, pour étayer nos vies de repères. Nous poser quelques semaines par an dans notre "fief de départ" est une idée qui a germé et sera dans nos projets à venir.

Nous découvrons avec stupéfaction qu'après autant d'années de flânerie, ça nous fait du bien de retrouver un pays dont nous connaissons le mode de fonctionnement. Celui-ci par tout un échafaudage de règles, de lois et autre encadrement est potentiellement fiable. Je sais que le Français est le premier à râler contre trop de règlementations. Mais, nous avouons que depuis tant d'années à vivre dans le flou légal, il est reposant de retrouver un état de droits. Nous avons par exemple l'assurance, lorsque nous signons un papier devant une instance, que nos droits seront reconnus. Ces règles engendrent aussi des obligations, c'est certain... Mais sachez que de vivre en permanence dans des pays où le contournement des règles est la loi, fatigue à la longue...

Ou alors, c'est nous qui vieillissons? Allez savoir ???

L'important est que l'amour pour notre pays est intact, et que nous défendons ses valeurs, avec fidélité, et sincérité!

Après ce retour aux sources, nous nous envolons vers la Martinique. En 2014, nous y étions passés presque par hasard, notre sentiment à l'époque était que nous "serions sans doute blasés" après "tout ce qu'on a vu". Au final, notre voyage de 2014 nous a laissés frustrés. C'était trop court! Nous revenons donc pour un plus long séjour. Cette fois, nous ne voulons pas en rester à une vision globale, touristique, "jouissive", de Madinina. Nous fréquentons l'île depuis 1990. Elle a été notre premier voyage ensemble, elle reste mon premier amour de voyage (Dom avait déjà pas mal tourné sa bosse avant ).

La Martinique est, à nos yeux, indétrônables!

Nous connaissons ses défauts, nous apprécions ses qualités. Aucune situation n'est parfaite. On peut trouver à redire à n'importe quel endroit. On peut aussi choisir de voir le beau côté des choses partout... C'est un choix! Le Paradis n'est pas de cette Planète! Il ne tient qu'à nous de vouloir le vivre, le voir, le sentir... le créer, peut-être? La Martinique nous semble un très bon compromis qui rassemble tout ce que nous aimons. Merci chère Matinik, car tu n'as pas fait que de m'ouvrir les portes du monde, tu nous accueilles à chacun de nos retours, avec cette même chaleur. Celle du coeur, celle de ces familles qui nous adoptent, et là c'est carrément de l'amour. J'aime le tempérament martiniquais. Il n'est pas "ouvert d'emblée". Les sourires ne fusent pas dans les rues. Mais... il suffit de dire bonjour, pour finir par se dire "An lót soley" (au revoir), comme des amis quelques heures plus tard. Les Martiniquais ont toujours quelque chose à nous raconter. Une vie, une histoire... des Histoires, et une vision îlienne du monde, une vision d'expat aussi, car beaucoup de Martiniquais sont partis ailleurs avant de revenir ici...

Nous y retrouvons des amis de plus de 10 ans, Francis et Annie, installés là-bas, qui nous dévoilent peu à peu le vrai visage de la Martinique, par des anecdotes, et des faits de vie. Nous retrouvons nos "collègues" de voile, Elian et Odile, du bateau Pelagos. Partis la même année que nous du même quai que nous à Port Camargue, ils bouclent leur tour du Monde. Bravo à eux deux! Aujourd'hui leur bateau est en vente (voir annonce plus bas!). Avec eux, nous discutons de nos vies sur l'eau, de l'avenir après le bateau. Passer tant d'années en mer, façonne nos esprits, et le retour "à terre" est toujours un moment particulier, un virage à réussir. Que faire après ? Peu d'entre nous parviennent à se stabiliser au coin du feu, dans une paire de Charentaises...

Et puis, nous recevons comme un cadeau de la vie, la rencontre avec Lili. Aux Philippines, au printemps 2015, nous avions rencontré Tony, Martiniquais loquace et adorable avec qui nous forgeons des liens d'amitié. Il nous avait dit : "quand tu vas en Martinique, va voir ma maman". Rendez-vous est pris, dès notre arrivée. Un peu gênés de débarquer comme ça chez sa maman, nous avons planifié une rencontre en cours d'après-midi. Nous évitions ainsi à sa maman des préparatifs de repas, nous disant que nous y serions pour "le café". Lili avait contacté son fils, pour lui demander comment nous recevoir. Il avait laissé un message vocal mi en français, mi en créole : "maman, ce sont des gens très simples, ne t'inquiète pas, ce n'est pas le président de la République"...

Mamamia!

Je me demande comment Lili aurait accueilli le Président en Personne??? Heureusement que notre cher Tony l'a limitée dans l'art de la réception. Notre Lili, a insisté pour que Charles son autre fils vienne nous chercher au débarcadère, alors que nous pouvions vraiment la rejoindre à pied. L'accueil a été tellement chaleureux, nous nous sommes sentis ADOPTES. C'est incroyable, de gentillesse et de générosité. Quant au rendez-vous café, il s'est transformé en gueuleton créole... Le rhum coco et le rhum ananas préparés par ses soins, du sirop de gourmandise! Les traditionnels accras, la tarte au thon, les flancs cocos... de quoi sortir de là avec une panse éclatée! Et dans chaque met, tellement d'amour!

Une consigne! Pour les inconditionnels de la Martinique, lorsque vous êtes invités, partez l'estomac vide! C'est IMPÉRATIF... et je vous dirais qu'une famille martiniquaise qui vous adopte, c'est le meilleur antidépresseur du monde! Meci en pil chère famille choisie, nous avons hâte de revenir et de vous accueillir à notre tour !

Ce retour sur la Martinique nous a rempli le coeur d'énergie, nous sommes donc en pleine forme pour embarquer à bord du bateau de notre ami. Nous parcourons les mêmes eaux que l'an dernier, et retrouvons avec délices les tortues des Grenadines, et des Tobago Cays en particulier. Protégées, elles pullulent et chaque baignade devient une rencontre magique avec ces princesses des mers. J'avoue que j'ai une tendresse particulière pour la région maritime entre Mayreau, Tobago Cayes et Union... Les eaux couleur lagon, l'alizé qui ventile l'air chaud, et la présence permanente des tortues en font un paradis, à condition d'y aller "hors saison". Cela nécessite un bateau, évidemment... Je me suis repue d'images, à observer à longueur de journée, ces petites têtes qui sortent de l'eau translucide pour respirer un bon bol d'air avant de replonger sur leur plat de salade sous-marin.

Il est évident que nous prenons toujours autant de plaisir à glisser sur l'eau toutes voiles dehors. La navigation, ce n'est que du bonheur libre! Surtout aux Antilles! Pas étonnant qu'il y ait tant de bateaux qui sillonnent l'Arc des îles aux couleurs créoles. La navigation y est facile, comparée à beaucoup de régions du monde. Même par 30 noeuds de vent, dans les canaux interîles, la mer est remuante certes, mais jamais vraiment méchante... Sauf en tant de cyclones! Et même ... C'est l'une des régions du monde où les phénomènes sont pistés de telle sorte que la marge d'erreur est faible et qu'il est toujours temps de filer aux abris. Oui, vraiment, la mer des Caraïbes est par excellence, le royaume de la voile!

Merci à notre ami Nono, pour son invitation, sur son bateau.

Après l'équivalent de plusieurs tours du monde, aujourd'hui nous nous réveillons pour découvrir, qu'à force de tourner, il nous faut des racines, du moins dans le coeur et ces racines sont à Agay près de nos familles choisies, et en Martinique, notre île de coeur. Nous continuons d'apprécier d'autres pays, nous nourrirons des passions pour des archipels, des contrées, des continents... Mais, nous reviendrons toujours vers nos deux terres d'ancrage, et nous pouvons aujourd'hui chanter "j'ai deux amours"...

A bientôt, pour vous raconter tout ce qui ne pouvait être dit cette fois-ci...
Nat et Dom autour de notre Belle Planète!


PELAGOS EN VENTE ! Le bateau Pelagos est en vente, prêt à repartir pour de nouvelles aventures, pour toute famille, couple désirant voguer au fil des flots depuis l'Arc Antillais vers n'importe quelle zone du globe, Pelagos est un bateau soigneusement entretenu par nos amis. Nous ne faisons jamais de pub dans nos lettres, nous n'y avons aucun intérêt. Mais si cette lettre pouvait être le lien, entre nos amis, en lesquels nous portons une totale confiance et de futurs candidats au voyage, ce serait merveilleux.. Un trait d'union magique entre un voyage rondement mené, et celui qu'il vous reste à faire ... Pour toute personne intéressée, contactez-les! Voir l'annonce.


La photo du jour

Les tortues peu farouches des Grenadines

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