Une histoire magnifique faite des ingrédients les plus délectables : une amitié inégalable, l’imaginaire, le courage et la détermination qui mènent droit vers l’Aventure.

Au début de cette équipée, il y a la rencontre de quatre garçons Daniel Gazanion, Claude Monchaud, Bruno Maroux et Michel Chopard. Ils gravitent entre 20 et 30 ans. Ils ont de la mer une notion livresque, mais celle-ci suffit à faire naître l’envie de partir à la conquête des valeurs essentielles de la vie, libres sur les océans. Pour plonger vers cet univers de simplicité, de pureté naturelle auquel ils aspirent, il leur faut trouver une monture à la hauteur de leurs ambitions. Celle-ci se révèle sous les traits d’un Petit Prince dessiné par M Subrero à Antibes. La coque est acheminée vers son port de préparation : un champ des environs de Montélimar. Là, dans le fief des quatre amis, une chaîne de solidarité entoure le projet.

Avec détermination, rapidité et sérieux, ils fabriquent de toute pièce leur compagnon de voyage : KIM. Ils mènent durant les dix mois nécessaires à la préparation du bateau une vie de : « boulot, bateau, dodo ». Jour après jour, dans une atmosphère d’amitié exemplaire, ils construisent l’instrument de leur passion évitant les pièges du miroir aux alouettes et choisissant toujours la meilleure voie pour construire un bateau fiable qui les mènera loin et longtemps.

Le 1er juin 1977 KIM quitte Montélimar et rejoint l’eau du Rhône. L’équipage fait ses premières armes entre les îles de Riou et la Corse. Mais très vite l’étrave pointe vers le large, et emmène les quatre aventuriers à la découverte du monde. Au moment du départ, ils comptent cinq équipiers à bord, considérant KIM comme un équipier à part entière. Pourtant, ils embarquent avec eux une équipière indispensable qu’ils taisent ou dont ils parlent avec pudeur : l’amitié, équilibre délicat entre la pureté, l’honnêteté et la fidélité de quatre individualités qui ne cèdent rien à leur intégrité, mais qui font l’effort nécessaire pour maintenir le groupe face au tout venant.

Faisant confiance au destin qui les entraîne, ils forcent la chance et comblent leurs lacunes en naviguant. Ainsi, à l’heure où le GPS n’existe pas, ils entament leur traversée Tanger-Madère, sans tables de navigation correspondant à leur latitude. Plus tard, KIM les aidera à traverser les tempêtes, malgré quelques erreurs dues à l’inexpérience. Au fil du voyage, leur quête se transforme en apprentissage. Leur bon sens face à l’imprévu les sauve de multiples périls inhérents à ce type de voyage.

Après Madère, ils filent sur les Canaries, puis sur le Cap Vert, où les langoustes énormes leur laissent un souvenir amusé. Il y a aussi les escales financières. Tout métier rémunéré sera accepté. C’est ainsi qu’ils seront tour à tour Chefs d’atelier ou manœuvres sur des chantiers. L’essentiel est de remplir la caisse du bord !

Après Dakar, Abidjan est au programme. Et allez savoir pourquoi… L’intrépidité de la jeunesse, sans doute… Ils s’offrent les alizés du Sud-Est au près pour traverser vers Salvador au Brésil ! En Martinique, ils s’initient à la plongée sous-marine et deviennent pêcheurs de coquillages de collection. Lesdits coquillages seront revendus à un musée en Australie. Ils traversent Panama, rejoignent les îles Cocos, les Galápagos, puis, les Marquises où les habitants sont heureux d’accueillir un équipage capable de réparer quasi tous les moteurs de l’archipel... Ensuite, à Tahiti et à Bora-Bora, leur croisière prend une autre tournure. Le voyage est fait de rencontres. Tout un chacun le sait. Mais ces quatre garçons croisent dans les îles du Pacifique, les légendes que sont Bernard Moitessier et Paul Emile Victor, chacun leur feront, à leur retour, l’amitié d’écrire la préface de leurs livres, malheureusement épuisés aujourd’hui.

Là, au milieu de cet océan, au cœur de cette île bercée par les alizés, la certitude d’aller vers LEUR projet se fait plus forte ! Incroyable projet, qui demande de quitter un chemin pavé de certitudes, pour rejoindre celui de l’Aventure et du Risque. L’ANTARCTIQUE devient une nécessité !

Quels sentiments ont guidé l’équipage ? Pourquoi se dire que « la balade tropicale avait assez duré » ? Comment expliquer, que dans un tour du monde, aujourd’hui classique, ils puissent décider d’infléchir leur route vers de telles latitudes ?

Leur préparation se fera en Nouvelle Zélande et en Australie. Ils rencontrent, grâce à Bernard Moitessier, Jérôme et Sally de Damien II. Ils sont en Tasmanie à cette époque, ils reviennent d’un hivernage dans les glaces et prodiguent leurs conseils à l’équipage du KIM. Une nouvelle préparation est mise en chantier. KIM va devoir supporter la pression des glaces, et l’équipage devra assumer une année entière d’autonomie.

« You have just to go across the bridge » disent les Anglais. Traverser le pont pour changer la vie. Et quel pont ! L’équipage du KIM se dirige vers une aventure telle, qu’elle marquera à jamais leur vie. Chacun reviendra, à jamais, transformé par cette expérience. Comme un aimant, l’Antarctique les attire. Une envie irrépressible et incontestable. Une fois les amarres largués, il ne s’agit pas de se demander si c’était là le bon choix. Il n’y a pas de place pour l’hésitation ou l’indécision.

Kim prêt et avitaillé, il doit, avant d’affronter le Grand Sud, traverser les 40ème rugissants, puis se mesurer aux 50ème hurlants, et enfin survivre dans les 60ème déferlants. Plus qu’un voyage initiatique dont KIM, héritier de Kippling, annonçait l’augure, ces navigations portent aux nues le courage et la détermination des protagonistes d’un tel projet. En hommes libres, ils tutoient les albatros, les damiers du Cap, et les petrels–tempêtes dans une vision ahurissante où se mélangent à l’envi l’océan, le ciel et les vents.

Au bout des Océans, après 31 jours de mer et 4 tempêtes dignes de ces latitudes, il y a la glace. Elle est là, dans son royaume féerique, elle les attend, et les accueille. Les quatre marins, apprentis à l’heure du départ, ont traversé les mers les plus difficiles, pour s’émerveiller devant le palais des glaces de l’Antarctique. Ils sont littéralement submergés par la splendeur des paysages qu’ils découvrent. L’architecture, les couleurs mises en œuvres par la nature sont grandioses. Chaque vision transporte de bonheur l’équipage du KIM.

Ils touchent l’île d’Anvers le 20 janvier 1981. Ils ont trois mois pour trouver l’endroit d’hivernage. Cette période est mise à profit pour découvrir ce nouveau monde, des espèces animales rencontrées nulle part ailleurs, un mode de vie autarcique, du « cabotage » au milieu des glaces. Dans certains mouillages, ils trouvent les restes d’expéditions antérieures et se régalent parfois, de confitures et autres gâteries, qui agrémentent leur avitaillement. Lorsque Daniel découvre un vieux compresseur, ou un moteur diesel laissé à la merci des éléments dans d’anciennes bases d’exploration, il ne peut s’empêcher de tout faire pour leur redonner vie. Et, il y arrive !

Ils pensaient vivre la solitude profonde. Mais ils sont surpris de trouver pendant les mois d’été en Antarctique, une certaine fréquentation. C’est ainsi, qu’ils sont invités à bord de paquebots de tourisme qui sévissent dans les parages de la péninsule Antarctique. Ils donnent leurs premières « conférences » improvisées. En prime, ils retrouvent pendant quelques heures, le confort qui ne leur manquait pas d’ailleurs : une douche et un bon repas, arrosé ! Ils quittent le bord des paquebots, les bras chargés de cadeaux, et la bouche pleine de promesses quant aux retrouvailles après l’hivernage. Ils rendent également visite à la base américaine sur Palmer, puis aux Anglais de la base Faraday. Avant de s’éloigner pour du bon de la civilisation et de descendre plus au Sud, sur les traces du commandant Charcot.

Ils s’enfoncent, au-delà du Cercle polaire, à 67 degré de latitude Sud, jusqu’à Détail Island, qu’ils rallient le 26 février 1981. Mais la saison s’avance et la Glace devient une compagne difficile à gérer. Elle est la fois caractérielle et susceptible, l’équipage doit veiller, en permanence, ses sauts d’humeur inopinés. Elle se fait parfois tendre et belle, laissant KIM trouver sa route, mais peut se révéler traîtresse et capable de piéger KIM à n’importe quel moment.

Après de multiples essais, et expériences infructueuses, ils décident de remonter vers Petermann et d’hiverner exactement au même endroit que le « POURQUOI PAS ? » du commandant Charcot. Celui-ci disposait d’une équipe de 32 hommes et d’un trois mât barque, bateau conséquent de 40 mètres de long, où chaque membre d’équipage disposait de sa cabine. KIM n’est qu’un voilier de 12 mètres ou l’intimité est un mirage et la promiscuité une réalité quotidienne ! On peut dire sans exagérer la chose, que le jour où KIM se laisse emprisonner dans les glaces, chaque membre de l’équipage devient le digne héritier du célèbre explorateur ! Plus personne ne s’était risqué dans une telle aventure depuis 1909 ! Après KIM, personne ne s’y risquera plus.

Petermann, latitude 65°11 SUD, Longitude 64° OUEST, leur plaît énormément. Avant qu’elle ne migre pour l’hiver, le KIM est entouré d’une réelle ménagerie. Ils comptent pas moins de 1200 nids de manchots Adélie et 800 manchots papous, s’y mêlent un grand nombre de skuas, de goélands dominicains, des chionis. Ils recensent trois espèces de phoques : des phoques de wedell, des phoques crabiers et des phoques léopards… Les quatre garçons se font tour à tour naturalistes, cinéastes, ornithologues, biologistes marins… Ils ont la chance d’être les spectateurs d’une nature qui se révèle à eux sans pudeur. Ils observent des comportements animaux que les scientifiques n’ont parfois pas eu l’occasion de voir.

Le 6 avril 1981 marque le début d’un hivernage qui durera 245 jours. KIM voit la mer se geler tout autour de lui. De nombreuses espèces animales désertent petit à petit l’endroit, laissant l’équipage de plus en plus seul. Chaque jour, les 4 équipiers apprivoisent un mode de vie rythmé par les glaces qui s’installent. Ils vont en reconnaissance sur ce qui sera LEUR île pendant tout un hiver. Ils chassent afin de s’approvisionner en aliments frais. Michel, Daniel et Claude apprennent à skier, grâce à Bruno un ex-champion dans cette discipline. Cette nouvelle activité donne matière à de nombreuses anecdotes cocasses.

Hiverner ne signifie pas, se planquer dans le fond de son bateau et tels de gros ours dormir jusqu’aux beaux jours. Ce serait se méprendre sur l’équipage du KIM ! Les quatre garçons concoctent une odyssée dont ils ont le secret. Un raid en traîneau qu’ils vont tracter eux-mêmes au travers de la banquise. En vue de cette épreuve, ils se confectionnent des parkas pour lutter contre le froid. Ils testent également une tente improvisée, qui leur servira de bivouaque au milieu des glaces… En suite, ils planifient deux galops d’essai, l’un d’une semaine dans les environs de Petermann, l’autre vers la base anglaise de Faraday, les scientifiques de la base accueillent les quatre garçons par cette phrase : « Crazy French ! ». Après avoir fêté Mid-Winter sur la base, ils se verront offrir un traîneau particulièrement bien adapté au raid qu’ils envisagent. Ils quittent la compagnie des scientifiques logés chaudement dans une infrastructure pourvue d’un certain confort. Le décalage entre le mode de vie de l’équipage du KIM et celui des équipes de scientifiques divergent tant que les quatre équipiers ne veulent pas prendre des habitudes qui engourdiraient leur opiniâtreté.

Le 12 juillet, ils sont prêts pour leur raid. Une épopée unique et grandiose ! A l’assaut des obstacles et des pièges de ces latitudes, ils marchent sur la mer gelée en tractant un traîneau de 370 kilos et parcourent, en 45 jours, 400 kilomètres qui leur permettent de s’approcher du Cercle Polaire. A chaque instant le risque est grand, de voir se lever une tempête capable d’emporter l’équipage sur un morceau de glace qui se détacherait de la banquise tel un radeau meurtrier. La vigilance et le bon sens sont leurs seuls alliés face aux vicissitudes de cette nature démesurée.

Pendant ce temps, KIM les attend sagement, serti de son écrin de glace. A leur retour, ils trouvent le bateau envahi de glace et de neige. La température extérieure est de moins 30 degrés, et celle du carré n’affiche pas plus de moins quinze degrés. Les quatre garçons redonnent bien vite vie à leur bateau. Au mois d’Octobre l’équipage du KIM entreprend l’ascension des Monts Scott et Shackleton. Déjà, les manchots les oiseaux et les phoques reviennent tenir compagnie à KIM. Noël approche et bientôt la mer reprend ses droits sur la glace, libérant KIM. Bientôt, il quittera le mouillage qui l’a accueilli pendant dix mois. Dix mois, qui ont passé comme dans un rêve. Songe d’une vie, qui laisse à jamais des morceaux d’âmes purifiées par les glaces dans ces parages qui n’accueillent que les courageux.

Kim pointe son étrave vers un nouveau destin. Il remonte rapidement d’Atlantique après une escale en Géorgie du Sud, trait d’union entre l’isolement et la civilisation qui attend l’équipage, les quatre garçons choisissent de renouer avec le monde des humains dans la ville trépidante de Rio. Ils bouclent un voyage de 48000 milles. Et, le 12 juin 1982, Montélimar voit revenir ses enfants. Cette date marque la fin de l’histoire à cinq. KIM est vendu. Il est le premier des équipiers à s’éloigner afin de voguer vers sa propre destinée.

Leur retour est salué par les médias. De nombreux articles relatant l’épopée sont parus dans la presse spécialisée et les journaux locaux. Puis deux livres sont publiés, appelés tout simplement KIM et KIM images de mers, parus aux éditions Pen Duick.

Pour financer leur nouveau projet, les marins prennent la casquette de conférenciers. Nantis de notes étoffées, de nombreuses photos et de films splendides, ils organisent des rencontres culturelles sous l’égide des « Connaissance du Monde » où ils exposent en toute simplicité et avec la générosité qui les caractérise leur aventure. Ainsi, ils ouvrent le grand livre de leurs souvenirs farcis d’images inoubliables, emmenant avec eux, au travers de leurs récits passionnants, ceux qui ne voyageront jamais que dans un fauteuil.

KIM – Ses caractéristiques

Petit Prince dessiné par M Subrero.
Cockpit Central
Quillard de 12 mètres
Gréé en ketch
Tirant d’eau 1,8m
Déplacement : 12 tonnes
Voilure : 100m² au près

L’héritage du KIM

Que sont-ils devenus ?

De la vente de KIM et du travail des quatre garçons naissent quatre coques : Joly Jumper, Ukiok, Ti Kaï, et Mowgli.

Au retour de leur premier périple, l’équipage du KIM se partage entre deux activités principales : les conférences qui remplissent la caisse commune, et la construction de quatre bateaux. Lorsque les quatre coques sont finies, un tirage au sort attribue une coque à chaque membre de l’ex-équipage du KIM. A ce moment, le clan se fractionne en quatre individualités. Liberté consentie par une amitié qui jamais ne se démentira. Chacun, s’attelle à agencer sa coque et à faire d’elle un bateau à part entière. Un cinquième bateau, la Sémillante, voit le jour, sous l’impulsion de Daniel et de Claude qui voient là, l’opportunité double d’aider un ami et de renflouer les finances. Les bateaux sont prêts en 1986.

Ti Kaï et Joly Jumper partent les premiers. Joly Jumper accueille Michel et sa compagne vers la Nouvelle-Zélande où ils s’étaient rencontrés lors du voyage de KIM. Ti Kaï, quant à lui, embarque une réelle famille. Lors de son retour à Montélimar, Claude a retrouvé Sylvie pour former avec elle et leurs enfants un équipage de choc. Leur destination : Dakar, où Claude trouve rapidement du travail dans la compagnie des téléphone sénégalaise. Mission : développer le réseau téléphonique de Dakar.

Pendant ce temps, Daniel kidnappe la présentatrice du magazine des sourds à Antenne 2. Vous vous souvenez, le médaillon dans « C’est la vie » de Noël Mamère. Si celui-ci a disparu, c’est à cause de Daniel… Hé oui ! Le couple et leurs enfants grimpent à bord de Mowgli, en 1987. Ils passent Gibraltar avec une petite qui a 3 mois, direction Dakar, où Daniel va prêter main forte à Claude dans ses fonctions de technicien en télécoms. Mowgli et Ti Kaï ne se quitteront plus, dans une amitié perpétuée au travers de deux familles soudées. Ils découvrent l’Afrique, pays fabuleux où les gens qui manquent de tout, donnent tout ce qu’ils peuvent à l’étranger de passage. C’est la découverte de la générosité vraie. La conscience du choc des cultures. Des rencontres inoubliables, où les notions de partage sont pures.

Ils traversent l’Atlantique, direction Saint Martin. Puis c’est la descente le long de l’écrin de l’Arc Antillais. Ils égrainent la Dominique, Sainte Lucie, Bequia, Grenade… Puis ils tombent sous le charme des Testigos, Aves, Roques, pour enfin longer les côtes de la Colombie, avant de passer un mois inoubliable dans les San Blas. Après le passage de Panama, le Costa Rica leur tend les bras, et ils gardent un souvenir fabuleux du Golfe Dulcé. Ils traversent vers les îles Cocos, avant de rejoindre l’archipel Hawaïen. Ils pourraient poursuivre la route des alizés. Une fois encore, les compagnons des mers infléchissent leur route, direction : le Canada. Où ils séjournent plus d'un an, ils retrouvent un climat rythmé par les saisons, des gelées hivernales. Les enfants prennent le chemin de l’école, en immersion totale dans une culture qu'ils découvrent, ils se familiarisent rapidement à l'anglais. Puis, c'est à Olympia (USA) qu'ils poursuivent leurs études. L'aîné est aujourd'hui Prof. d'anglais, comme quoi, la vie des héritiers du KIM sera marquée à jamais par cette expérience! Pendant que les enfants deviennennt de parfaits bilingues, Daniel et Claude construisent deux coques. Un voilier de 12 mètres, pour Odile, une femme charpentier. Et un Antarctica 44.

En 1992, décision est prise de vendre Mowgli et Ti Kaï. Depuis, les bateaux, enfants du KIM voguent vers leurs nouveaux destins. Un équipage canadien poursuit le tour du monde de Mowgli, dont on retrouvera la trace jusqu’en Israël. Ti Kaï sera emmené à Los Angeles. La Sémillante après une préparation dans les chantiers de SUN MARINE sillonne les côtes de la Corse avant de partir à l’assaut des Océans. Hasard incroyable, Oukiok, est amarré en 2004 au même ponton que l’Etoile de Lune, sur le départ. Quant à KIM, il a donné des nouvelles de lui depuis les Grands Lacs.

Son équipage s’est dissocié et chacun a volé de ses propres ailes. Mais KIM reste à jamais gravé de leur mémoire. Il a été la clé de l’aventure, celle qui les a revêtu de l’étoffe des héros. Et pourtant, lorsque vous les rencontrerez dans leur nouveau fief, qu’est SUN MARINE à Port Camargue, vous ne vous douterez même pas du chemin parcouru. Ils vous accueillent avec simplicité et professionnalisme. Les épouses se sont mêlées à l’aventure et la famille s’est forgée autour de Daniel-Joëlle et Claude-Sylvie. Jamais, ils ne se font les gorges chaudes de leur défit réussi. Si vous avez la curiosité de poser des questions sur les photos discrètes perdues au milieu de l’accastillage du magasin, de deux barbus méconnaissables au milieu des glaces, ils vous répondront succinctement, l’œil brillant. Car ils sont faits de ce grain là : celui de la générosité et de la modestie.

Une grande leçon pour les candidats au départ !